Richemont broie du noir

Cette fois, c'est sûr. Le caractère présumé défensif de l'industrie du luxe, souvent mis en avant en période économique difficile, n'est plus. Richemont, tout comme ses concurrents, en fait les frais. Dans un communiqué, le groupe n'a d'ailleurs pas hésité à souligner « la façon dramatique » dont la demande en produits de luxe avait reculé. Évoquant, au passage, des « conditions de marché les plus difficiles depuis sa création il y a vingt ans ». Au titre du troisième trimestre de l'exercice qui sera clos le 31 mars prochain, ses revenus ont chuté de 12 % pour retomber à 1,55 milliard d'euros. Le mois de décembre s'est révélé particulièrement difficile aux États-Unis où les ventes du groupe ont dégringolé de 24?%. repliPour les mois, voire l'année à venir, la direction a admis ne voir « aucune raison d'être optimiste ». Le président de Richemont, Johann Rupert, a tout de même tenu à rappeler l'avantage de bénéficier de « marques fortes » et de disposer d'une trésorerie proche du milliard d'euros. Mais la teneur de ces derniers propos n'a pas suffi à rassurer la communauté financière. Comme en témoigne le repli de 3,87?% de l'action Compagnie Financière de Richemont hier à la Bourse de Zurich. Ce qui porte à près de 60 % le décrochage du titre depuis début 2008. Les investisseurs en ont profité pour solder leurs positions sur les autres sociétés du secteur. Au grand dam des actionnaires de LVMH dont le cours de Bourse a cédé du terrain et plus encore de PPR qui a vu sa valeur diminuer de 8,24?%. Ce dernier souffrait déjà d'une dégradation de son activité de distribution spécialisée. D'une manière plus générale, les analystes de la banque Wegelin pensent que « la crise semble avoir maintenant définitivement touché le secteur du luxe ». F. M.
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