Converteam confiant mais prudent pour les deux ans à venir

La crise ne deviendra un sujet qu'en 2010. » Pierre Bastid, le patron de Converteam, dort pour l'instant sur ses deux oreilles. Sa société, ancienne filiale d'Alstom spécialisée dans les moteurs électriques, a traversé l'année 2008 sans trop d'encombres. « Tout juste a-t-on enregistré un ralentissement au troisième trimestre », explique-t-il. Très léger, finalement, puisque Converteam a affiché pour 2008 un bond de son chiffre d'affaires de 25,6 %, à 1,1 milliard d'euros, et de 29 % de son résultat net (83,6 millions).Le temps où l'entreprise était en déroute semble loin. Pourtant, quand Barclays Private Equity l'avait reprise en 2005 aux côtés du management dont faisait déjà partie Pierre Bastid, ses comptes étaient dans le rouge. Depuis, Converteam a réussi une belle ascension. En 2008, seul un indicateur n'a pas bondi dans son bilan : celui des prises de commandes, resté stable autour de 1,4 milliard d'euros, alors que le plan de marche prévoyait une hausse de 10 %. La prochaine étape ? Étendre l'activité vers les pays émergents, notamment au Brésil, en Chine et en Inde. Pour accompagner ce développement, la société a recruté 1.200 personnes en 2008. Aujourd'hui, plus de 5.800 salariés dans le monde, dont 1.300 en France, couvrent une dizaine de métiers, de l'énergie à l'industrie marine en passant par l'aéronautique. Mais lorsque Pierre Bastid les passe en revue, le bilan est mitigé. L'activité liée aux hydrocarbures et à l'extraction offshore ? Bonne. L'activité liée à la production d'énergie et à l'éolien ? Bonne aussi. Même diagnostic pour l'industrie lourde. En revanche, pour sa branche « croisière maritime », le constat est plus réservé. « Cette industrie fonctionnera au ralenti pendant trois ans, car elle est très liée à la consommation », estime-t-il. Pour l'heure, Pierre Bastid reste sur ses gardes. Tous les trois mois, « un état des lieux complet de l'activité est dressé. croissance en 2009Aujourd'hui, la visibilité est très faible. Mais compte tenu du décalage entre la prise de commande et l'exécution, la crise ne devrait pas nous affecter avant 2010 », détaille-t-il. Pour 2009, Pierre Bastid table encore sur « une croissance à deux chiffres du chiffre d'affaires ». Mais « le mois de janvier a été très calme en terme de prises de commandes », prévient-il.
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