Comment l'entreprise « intéresse » ses salariés

Printemps 2008?: les négociations font rage pour la reprise de Converteam. Sept candidats sont sur les rangs. Un trio composé de Barclays Private Equity, entré au capital en 2005, LBO France et le management de l'entreprise tiennent la corde. Mais l'américain General Electric dépose sur la table une offre de 2 milliards d'euros, soit 100 millions de plus que ses concurrents, et quelques menus avantages en nature?: appartement à Manhattan et jet privé. Pourtant, Pierre Bastid, le patron de Converteam, choisit l'option « fonds d'investissement », pour conserver son indépendance. Pour Pierre Bastid et ses collaborateurs, c'est le jackpot?: ils sont à la tête d'une plus-value potentielle de 700 millions d'euros. Du jamais-vu en France sur le marché du LBO (rachat par effet de levier). À l'époque, la somme défraie la chronique.un fonds d'entrepriseMais l'équipe dirigeante décide de poursuivre l'aventure?: elle réinvestit 310 millions d'euros pour détenir un tiers du capital aux côtés des deux fonds d'investissement. Et pour « intéresser » ses salariés, Pierre Bastid met sur pied un fonds d'entreprise. L'idée?? À chaque action achetée par un salarié, une action gratuite provenant des parts de Pierre Bastid est offerte. Pour éviter une dilution excessive dans le capital de l'entreprise, un plafond a été fixé à 5 %. La performance de ce fonds d'entreprise est indexée sur celle des fonds d'investissement. Si, par exemple, au moment de la revente de Converteam, Barclays Private Equity et LBO France triplent leur mise, les salariés enregistreront une plus-value identique, qui sera doublée grâce à la part apportée par Pierre Bastid. « L'objectif est de créer une relation forte avec les salariés. Cette logique participative les intéresse fortement », explique le patron de Converteam.Aussi, la société a prévu un dispositif, plus classique, de primes liées à la performance. En 2008, par exemple, tous les salariés ont reçu l'équivalent de deux mois de salaire, ce qui représente peu ou prou 50 millions d'euros. A. M.En 2008, tous les salariés ont reçu l'équivalent de deux mois de salaire.
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