Une année de crise et de réformes pour l'université

« La rentrée sera sous haute tension ! » Tel est le constat dressé vendredi par le Snesup (syndicat majoritaire de l'enseignement supérieur) à l'issue d'une rencontre avec la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse. De fait, les quatre mois de conflit sans précédent depuis quarante ans qu'a connus l'université au premier semestre, interrompus par l'urgence des examens de fin d'année, ont laissé un goût amer à la communauté universitaire.réformer la réformeÀ l'origine de la crise, nombre de réformes lancées concomitamment découlant de la loi sur l'autonomie de l'université (LRU) votée en août 2007. Au menu, des mesures en cours d'application : passage progressif des 83 universités à l'autonomie de gestion en matière budgétaire et de ressources humaines d'ici à 2012 (18 sont devenues autonomes au 1er janvier 2009, 33 supplémentaires seront concernées en janvier 2010) ; nouveau système de financement à la performance et à l'activité ; ouverture des conseils d'administration aux entreprises ; renforcement des pouvoirs des présidents d'université ; réformes du statut des enseignants chercheurs et de la formation des enseignants (prélude à une remise en cause des IUFM)? Le tout sur fond de recomposition du paysage avec le Plan campus et la montée en puissance des pôles de recherche et d'enseignement supérieur (PRES). Cela fait beaucoup, à tel point que nombre de voix s'élèvent pour? réformer la réforme. Des parlementaires et des universitaires ont plaidé mi-juin pour une LRU 2. La semaine dernière, c'est un rapport sénatorial qui préconisait une amélioration du nouveau système de financement? C. J.
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