Leclerc rit, Metro

La démonstration est faite. De la France à l'Allemagne en passant par l'Angleterre, tous les distributeurs ne sont pas logés à la même enseigne. Leclerc hier fanfaronnait sur ses performances en France. En 2008, l'enseigne a enregistré une progression de chiffre d'affaires de 6,4 %, le hissant à 32,3 milliards d'euros. Sa part de marché s'est établie à 16,4 % devant Carrefour (13,2 % en chute de 0,6 point) et Intermarché (11,6 % en hausse de 0,2 point). C'est une vraie performance, à comparer aux 2,2 % que le marché de la distribution alimentaire (environ 153 milliards d'euros) a enregistrés en 2008 par rapport à 2007, selon ACNielsen. Et surtout au petit 1 % de croissance qu'affiche Carrefour dans l'Hexagone sur son exercice 2008 ! Le groupement présidé par Michel-Édouard Leclerc dit récolter les fruits de ses investissements dans son positionnement de prix agressif. Notamment autour de ses marques (Repère et Eco +), qui génèrent désormais 31,4 % de ses ventes. Fort de ses résultats, E. Leclerc fait preuve d'optimisme pour 2009. Il table sur 4 % de croissance.À l'inverse, outre-Rhin, Metro broie du noir. Le numéro un de la distribution en Allemagne a annoncé un plan de restructuration. Il se traduira par une réduction de personnel pouvant atteindre 5 % de ses effectifs (300.000 employés dans le monde). « D'ici à 2012, 15.000 postes seront concernés », indique l'allemand, précisant qu'il s'agit d'une « simplification » de ses structures et non de suppression d'emplois. Elle doit lui permettre d'améliorer ses résultats à hauteur de 1,5 milliard d'euros. Fort prudent pour 2009, le groupe avait déjà annoncé réduire son budget d'investissement à 1,6 milliard d'euros sur l'année.Darty accuse le coupOutre-Manche, Kesa fait preuve de la même prudence. Le groupe a revu à la baisse ses résultats de son exercice, qui sera clos fin avril, tablant désormais sur 53 millions d'euros contre 69 millions auparavant. Et ce, malgré un Noël meilleur que prévu. Au 8 janvier, sur dix semaines, ses ventes n'ont baissé que de 5,5 %. Les analystes financiers tablaient sur un recul de 6,5 % au moins. Sur cette même période, sa filiale française Darty accuse le coup : son chiffre d'affaires est en recul de 6,2 % à périmètre comparable. Juliette GarnierLe numéro un de la distribution allemande a annoncé un plan de restructuration.
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