DCNS en rade en Algérie

Fortement aidé par le gouvernement britannique, l'industriel de Sa Majesté BVT Surface Fleet, issu du rapprochement récent entre les chantiers navals de BAE Systems et de VT Group, est en train de doubler DCNS en Algérie pour la fourniture de quatre frégates et la construction d'une base navale, selon nos informations. Ce qui, au total, représente un contrat de 4 à 5 milliards d'euros. À Londres, on confirme que les deux pays négocient actuellement un accord de défense (Mémorandum of Understanding, protocole d'accord), qui engloberait la vente de matériels d'armement. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, échangerait dans ce cadre des courriers avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Quant à BVT Surface Fleet, il confirme également être en discussion avec Alger, sans vouloir dire de quels bâtiments il s'agit. Ce serait des frégates de Type 22 fortement armées.« Il y a effectivement une tendance qui n'est pas bonne pour nous Français en Algérie pour ce contrat », confirme-t-on à Paris aussi bien au sein de l'État que chez les industriels concernés, DCNS et MBDA. Pourtant, les discussions entre Nicolas Sarkozy et Abdelaziz Bouteflika, qui s'était déclaré ouvert à l'acquisition de matériels d'armement français lors de la visite du chef de l'État français à Alger en décembre 2007, donnaient un réel optimisme à Paris. Las, les Allemands, qui ont envoyé un sous-marin dans la rade d'Alger en août, et les Britanniques maintenant, font figures de favoris pour la vente de leurs frégates : des Meko fabriquées par ThyssenKrupp armées de matériels sud-africains et des frégates Type 22 équipées de missiles de MBDA (Mica naval) par BAE Systems.Pourtant, DCNS propose aux Algériens quatre exemplaires de son dernier best-seller technologique, la frégate multimission (Fremm) déjà vendue au Maroc. Le groupe naval semble aussi prêt à laisser à l'Algérie la fabrication des quatre bâtiments. Une proposition commerciale très séduisante pour la Marine algérienne mais qui manquerait d'appuis au plus haut niveau de l'État français, assure-t-on chez les industriels. Un nouvel échec en Algérie, un pays très compliqué pour les industriels français de l'armement, après celui des hélicoptères de transport de troupes Super Cougar il y a deux ans, confirmerait qu'Alger ne veut pas d'armement français. Michel Cabirol avec Éric Albert, à Londrespourtant les discussions entre sarkozy et bouteflika rendaient optimistes.
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