Le talon d'Achille de l'emploi

Pourquoi la crise affecte-t-elle plus durement qu'ailleurs l'emploi en Espagne, où le taux de chômage, redescendu sous la barre des 8 % de la population active à la mi-2007, est déjà remonté à 11,3 % ? Le modèle de développement de ces dernières décennies contribue à l'expliquer. Après une dure reconversion industrielle, l'Espagne se voyait affectée, à la fin des années 1980, par un taux de chômage sans équivalent en Europe, supérieur à 24 %. Aussi la priorité fut-elle alors de créer massivement des postes de travail, en se préoccupant davantage de leur nombre que de leur qualité. Un modèle davantage basé sur l'emploi que sur la productivité, qui permettait certes des résultats spectaculaires en période de vaches grasses? mais qui se traduit par une chute plus brutale lorsque la conjoncture change. Ce qui pose aujourd'hui un difficile dilemme : des aides massives aux secteurs en difficulté n'affecteront-elles pas le volume de ressources disponibles pour améliorer cette productivité qui reste le véritable talon d'Achille de l'économie espagnole ? Th. M.
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