Dès 2006, Réseau Ferré de France (RFF), gestionnaire des rails et donneur d'ordres, a invité la SNCF à baisser ses coûts de services d'entretien et de rénovations des voies ferroviaires de 15 %. « L'objectif sera complètement atteint d'ici à 2012 », a assuré hier l'opérateur ferroviaire, qui a présenté une nouvelle société de services logistiques pour l'approvisionnement des chantiers ferroviaires, baptisée Infrarail. Cette dernière regroupe ainsi une myriade de services (stratégie logistique, commandes, transport, assistance?) « regroupés, optimisés et modulables en fonction des besoins des clients », insiste le directeur de la branche infrastructure de la SNCF, Pierre Izard.Derrière le discours officiel, Infrarail doit permettre à la SNCF de se positionner dans un secteur de plus en plus concurrentiel. Et, notamment, de faire face à de nouvelles filiales créées par les trois majors de la construction Bouygues, Vinci et Eiffage en vue de se diversifier dans le ferroviaire. La SNCF assure traditionnellement l'entretien des rails pour RFF, qui lui reverse à ce titre près de 3 milliards d'euros annuels et l'opérateur ne compte pas perdre du terrain. « Courant 2008, nous avons perdu un contrat au profit d'Eurovia (groupe Vinci) », confie Pierre Izard, qui souligne que RFF lui a « depuis attribué le chantier de la ligne à grande vitesse Rhin-Rhône », dont le coût est estimé à plus de 2 milliards d'euros. Une guerre commerciale est en marche au moment où l'État et RFF ont porté à 15 milliards d'euros les investissements consacrés à la rénovation du réseau d'ici à 2015. M. R.une guerre commerciale est en marche.

latribune.fr

03 Févr 2009, 1:32

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