Pékin émet des signaux positifs sur le climat

Le dossier « climat » frémit. Ces dernières heures, plusieurs nouvelles ont redonné espoir aux acteurs de cette question au centre d'une grande négociation internationale dont l'épilogue doit intervenir lors d'une conférence de l'ONU à Copenhague en décembre. Il y a eu tout d'abord Jean-Louis Borloo, le ministre français de l'Environnement, qui a tiré hier la sonnette d'alarme hier sur Canal Plus, estimant que faute d'accord à Copenhague, ce serait « le début d'un chaos diplomatique, moral, écologique et climatique ». Le ministre s'exprimait peu avant de s'envoler vers Syracuse pour participer aujourd'hui au G8 des ministres de l'Environnement.Lancée à Bonn début avril, la négociation « climat » n'a pas progressé pour l'instant sur les sujets essentiels tels que les ambitions de Washington en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) ; ou encore sur la nature des actions anti-réchauffement que les grands pays émergents doivent prendre. Seule l'Europe a pour l'instant affiché ses objectifs de réduction des émissions (? 20 % d'ici à 2020 voire ? 30 % si un accord intervient à Copenhague).actions plus strictesÀ ce stade, « il n'est toutefois pas question de braquer les États-Unis », explique un diplomate européen. D'autant que la venue du président Obama à Copenhague se confirme, fait sans précédent dans les annales. Les bonnes dispositions du locataire de la Maison-Blanche se traduisent peu à peu dans les faits. L'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) vient de reconnaître que le CO2 représente une menace pour la santé publique. Cette décision officielle ouvre la voix à des actions plus strictes de l'EPA dans ce domaine. Elle place également le Congrès sous pression au moment où les discussions sur le projet de loi du démocrate Waxman, sur le plafonnement des émissions de CO2 et le marché du carbone, s'intensifient, pour être soumis à la Chambre des représentants en juin ou juillet.Enfin, une nouvelle importante est venue de Pékin en fin de semaine dernière. Su Wei, l'un des principaux membres de l'équipe de négociation de Chine sur le climat, a affirmé que des hauts responsables chinois envisageaient d'introduire dans le plan quinquennal 2011-2016 un objectif national pour limiter les émissions de CO2 en fonction de la croissance économique, a rapporté le quotidien britannique « The Guardian ». Un autre conseiller du gouvernement, Hu Angang, a affirmé également que la Chine devrait réduire ses émissions globales à partir de 2020. « S'ils se confirment les signaux émis par ces négociateurs seraient très positifs. Ils vont bien au-delà de ce que la Chine propose officiellement et pourraient créer une dynamique dans les négociations », commente Damien Demailly à WWF. Laurent Chemineaula Chine devrait réduire ses émissions globales à partir de 2020.
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