Budapest recherche sociétés étrangères

Semblant ignorer la profondeur de la récession qui frappe l'économie hongroise depuis le début de l'année, le constructeur automobile Mercedes compte mener à bien son projet de nouvelle usine dans la ville de Kesckemét, au centre du pays. Avec un produit intérieur brut en recul de 7,2 % au premier trimestre, une demande intérieure plombée par la progression du chômage et des exportations en chute libre, le pays ne boudera probablement pas les quelque 2.500 emplois créés par la nouvelle usine. « C'est un symbole très favorable qui va redonner confiance aux investisseurs étrangers », se réjouit Péter Balazs, le ministre des Affaires étrangères.Car ce sont bien les investissements étrangers qui ont permis le décollage de l'économie hongroise depuis 2000, en assurant des rentrées annuelles les plus importantes de toute l'ancienne Europe communiste, soit 34 milliards d'euros en huit ans. Sans compter la manne d'emplois créés : les entreprises françaises, qui se situent au 5e rang des investisseurs étrangers, comptent, par exemple, 56.000 employés.TarissementAvec la crise, ce flot d'argent s'est brusquement tari : en 2009, les analystes prévoient un apport maximum de 2,2 milliards d'euros, soit moitié moins que l'année dernière. L'usine Mercedes pourrait donc bien n'être qu'un heureux cas isolé? à moins que la réforme fiscale récemment votée à Budapest ne parvienne à faire revenir les fonds privés. Mais l'Allemagne, premier investisseur en Hongrie, risque de répondre très mollement à l'appel : avec une récession prévue de 6 % en 2009, la locomotive allemande dans les pays de l'Est est actuellement en panne. C. F.
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