L'Écureuil creuse sa perte avec les frais

Après avoir, dans la foulée des révélations de La Tribune, officiellement chiffré vendredi dernier à 600 millions d'euros sa perte accumulée du 6 au 13 octobre dernier - en plein effondrement des indices boursiers - dans des opérations de trading sur les dérivés actions, la Caisse Nationale des Caisses d'Épargne (CNCE) devrait, une fois le travail des commissaires aux comptes achevé, en réviser à la hausse le montant.Le débouclage dans la précipitation des positions fatales à l'organe de contrôle du groupe Caisses d'Épargne, prises par trois traders, aurait à en croire les proches du dossier engendré " des frais de couverture " particulièrement salés. Moyennant quoi, 95 millions d'euros supplémentaires risquent de devoir être additionnés aux 600 millions d'euros et confirmer ainsi le chiffre de 695 millions d'euros avancé hier par Le Figaro. En attendant, le montant de cette perte avait, pour les besoins d'une communication plus précise au président de la République Nicolas Sarkozy, déjà été révisé une première fois à la hausse.Selon nos informations, c'est non pas le chiffre de 600 millions d'euros mais un montant de 650 millions d'euros qui avait été porté à la connaissance de l'Élysée dans cette affaire."MESURES D'ACCOMPAGNEMENT" Elle ne faisait d'ailleurs hier pas seulement l'objet d'une polémique sur le chiffre de la perte. Le syndicat Unsa des salariés de la CNCE contestait de son côté les informations parues le matin dans la presse selon lesquelles une " délibération du conseil de surveillance de la CNCE [...] relative aux mesures d'accompagnement de la démission de Nicolas Mérindol " aurait eu lieu. Prenant " ses responsabilités " sans être, loin s'en faut directement responsable des faits, ce dernier a, dimanche soir, remis son mandat de directeur général du directoire au conseil de surveillance de la CNCE.Acceptée par le conseil, sa démission doit également lui faire renoncer à plusieurs autres mandats d'administrateurs occupés dans des filiales du groupe, comme Natixis AM. Pour autant, elle ne remet pas en cause son appartenance au groupe. Et à ce titre, il pourrait ultérieurement se voir confier la direction opérationnelle du Crédit Foncier dont il assurait déjà la présidence. En attendant, l'Unsa conteste dans un communiqué que " des tractations concernant le devenir de M. Mérindol [...] ont été menées ". Du moins l'ont-elles " été en dehors du conseil ". Un épiphénomène en somme.
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