La justice épargne les banques dans le scandale Parmalat

Cinq ans après la révélation de la fraude financière de plus de 14 milliards d'euros de Parmalat, les banques impliquées s'en sortent plutôt bien. La seule condamnation, celle du fondateur et ex-patron du groupe alimentaire italien, Calisto Tanzi, intervenue jeudi soir en témoigne. S'il écope d'une peine de dix ans de prison, les responsables de Bank of America ont eux bénéficié soit d'une prescription des faits soit d'un acquittement dans ce premier procès pour manipulation du marché boursier, entrave à l'activité des autorités de contrôle et complicité de faux dans les audits.Déjà, en octobre dernier, Citigroup avait aussi gagné le procès intenté par Parmalat aux États-Unis pour un dédommagement de 1,9 milliard de dollars. Mais tant Citigroup que Bank of America font l'objet avec Morgan Stanley et Deutsche Bank d'un autre procès à Milan dans le cadre du scandale Parmalat. De plus, des banquiers sont aussi accusés dans le procès pour faillite frauduleuse ouvert cette année à Parme. Le procureur de Milan avait souligné lors de son réquisitoire que les trois managers de Bank of America avaient aidé à la « diffusion d'informations erronées au march頻, en rédigeant en partie des communiqués de Parmalat, des documents de due diligence pour des rencontres avec les investisseurs (« road shows ») de Parmalat. « Personne chez Bank of America ne savait ou n'aurait pu découvrir la vraie situation financière de Parmalat », répète la banque, se félicitant de l'innocence de ses anciens employés.Cela évite, dans un premier temps, à Bank of America de devoir dédommager les 40.000 petits porteurs d'obligations Parmalat ruinés qui s'étaient porté partie civile au procès. L'établissement américain devra même être dédommagé de 80.000 euros par l'ancien patron de l'entreprise, Calisto Tanzi.un vulgaire faux C'est la banque américaine qui avait révélé la fraude quand elle déclara, le 21 décembre 2003, que l'extrait d'un de ses comptes créditant le groupe Parmalat de 3,9 milliards d'euros était un vulgaire faux, en fait confectionné avec de la colle et des ciseaux?!Frank Paul Weber, à MilanLa seule condamnation est celle de l'ex-patron du groupe alimentaire italien.
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