Scor filialise sa gestion d'actifs

Les acquisitions de Revios et Converium ces dernières années ont non seulement renforcé la présence de Scor dans la réassurance mais elles ont aussi permis au groupe de doubler ses actifs sous gestion. « Avec près de 19 milliards d'euros sous gestion et une contribution des produits financiers au résultat du groupe importante et récurrente, nous atteignons une taille critique suffisante pour envisager une réorganisation de cette activité et une centralisation de la politique d'investissement », estime François de Varenne, membre du comité exécutif du groupe. Cela permettra, entre autres, de mutualiser les coûts et par conséquent de réaliser des économies. Le réassureur français a donc créé Scor Global Investments (SGI) pour gérer l'ensemble de ses actifs. François de Varenne en est le président du directoire et quitte à l'occasion son poste de chief operating officer de Scor. Quant à Michèle Lacroix, arrivée en septembre chez le réassureur, elle devient responsable des investissements. La société de gestion devient ainsi « le troisième pilier opérationnel du groupe aux côtés de Scor Global P&C et de Scor Global Life », indique Denis Kessler, président-directeur général de Scor. Elle devrait obtenir l'agrément de l'Autorité des marchés financiers d'ici la fin du premier trimestre 2009 et gérera 12 milliards d'euros, la filiale de réassurance-vie Revios (7 milliards d'euros) gardant son modèle, dépendant de la réglementation allemande.Jusqu'ici, chaque entité du groupe avait sa propre organisation. Scor, ancien périmètre, gérait en interne les actifs détenus par ses filiales en Europe et en Asie. Aux États-Unis et chez Converium, les actifs étaient externalisés par filiales et non par classes d'actifs. De son côté, Revios déposait la majorité de ses actifs chez les cédantes [compagnies d'assurances qui se réassurent auprès de Scor, Ndlr]. Autant dire qu'une rationalisation de cette activité était nécessaire.produits de tauxC'est un modèle par classes d'actifs qui a été retenu. En interne, le groupe gère les grandes familles et en externe les produits de niche comme la gestion alternative. Quinze personnes composent l'équipe « mais nous souhaitons nous renforcer sur les actions, les taux et le crédit, afin d'atteindre un effectif global d'une trentaine de personnes d'ici fin 2009 », explique François de Varenne.Au final, les encours seront principalement investis sur les produits de taux, mais les actions ne seront pas en reste. Et même si la poche actions a été réduite dès le début de 2007, le groupe n'a pas échappé à la forte correction des marchés. « Si nous suivons principalement une stratégie de « buy and hold » sur notre portefeuille obligataire, ne vendant que si un événement majeur sur les titres survient, nous avons été légèrement impactés par les défauts de Lehman Brothers et de Washington Mutual sur lesquels nous avions une exposition totale d'environ 42 millions d'euros », déclare François de Varenne.SGI doit maintenant se mettre en marche et affiche quelques ambitions. « Nous ne nous interdisons pas d'avoir des équipes locales dans nos hubs en Europe, voire ouvrir aux tiers notre gestion d'ici 2010 », conclut François de Varenne. n ++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF ++
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