Un président tchèque qui tombe à pic

« Ma mission est que Microsoft comprenne mieux l'Europe et, espérons-le, que l'Europe comprenne mieux Microsoft ». Ainsi s'exprime Jan Muehlfeit, 47 ans, entré dans la maison en 1993 comme ingénieur et devenu en 2007 son « Chairman Europe ». Depuis lors, ce Tchèque n'a cessé de travailler avec les autorités de son pays d'origine pour les aider à préparer « leur » présidence qui a débuté le 1er janvier. Chaque semaine, cet ancien international de tennis pose le pied dans quatre ou cinq pays européens. Bruxelles est presque toujours sur le circuit. Pas tant à cause des dossiers de concurrence que pour parler technologies de l'information. Il faut sortir l'Europe de la « zone de confort », plaide-t-il sans relâche. En clair?: faire ce saut vers cette société basée sur la connaissance qu'annonçait la stratégie de Lisbonne lancée en 2002 et l'arracher à ce nombrilisme qui l'empêche de voir la globalisation se faire. Quand il n'était encore que manager pour l'Europe centrale et orientale, il alimentait déjà sa direction en mémorandums sur ce que Microsoft devait faire en Chine ou en Inde. En 1996, simple ingénieur, il organisait déjà des « brainstormings » avec ses amis artistes, politiques, sportifs pour anticiper ces changements. Comme Bill Gates, Jan Muehlfeit est convaincu que les nouvelles technologies ? donc Microsoft ? peuvent changer le monde. En mieux. « L'école bride le potentiel des enfants », regrette-t-il. Quant à la crise, dont il ne craint pas les conséquences sur Microsoft, il y voit un moment de vérité, une opportunité?: « Les réformes qui ont eu du succès au cours des quinze ou vingt dernières années en Europe, en Finlande, en Estonie, en Slovaquie, ont toujours eu lieu pendant les moments difficiles. »
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.