Sa nouvelle patronne, Carol Bartz, met Yahoo au régime sec

En attendant de donner à Yahoo une nouvelle orientation stratégique, la patronne du portail Internet, Carol Bartz, a annoncé des mesures de réduction des coûts supplémentaires. Environ 700 postes vont être supprimés, soit 5 % des effectifs. Les zones géographiques et les services concernés n'ont pas été précisés. C'est la troisième fois en l'espace d'un an que le groupe réduit ses effectifs. En 2008, alors que Yahoo était encore dirigée Jerry Yang, 1.600 postes avaient été supprimés. Nommée à la tête de l'entreprise en janvier, la nouvelle patronne a déjà annoncé la réorganisation de l'entreprise centrée sur l'allégement des structures et l'accélération des processus de décisions.contrer googleYahoo subit l'effet conjugué du ralentissement économique, qui n'épargne pas Internet, et la concurrence menée par Google, face auquel il n'a cessé de perdre du terrain. En témoignent les résultats du premier trimestre dévoilés mardi soir après la clôture de Wall Street. Les bénéfices ont chuté de 78 % à 118,7 millions de dollars, tandis que le chiffre d'affaires a reculé de 13 % à 1,58 milliard de dollars, notamment en raison de la cession de son moteur de comparaison des prix Kelkoo.Mais Yahoo affronte aussi la mauvaise santé de la publicité en ligne. Le chiffre d'affaires des bannières publicitaires classiques a reculé de 13 %. C?ur historique de Yahoo, ce segment de la publicité en ligne est le plus touché par la crise, dans la mesure où les annonceurs utilisent les bannières graphiques pour des campagnes d'image. Les revenus des liens sponsorisés, ces liens commerciaux qui apparaissent Web en fonction des recherches des internautes, reculent également de 3 % après avoir enregistré des taux de croissance à deux chiffres ces derniers trimestres. À la différence des bannières, les liens commerciaux sont utilisés pour mettre en avant des produits, des promotions. Originalité : l'annonceur rémunère Yahoo en fonction du nombre de clics effectués par les internautes. Avec la crise, les consommateurs qui ont moins envie d'acheter, cliquent moins sur les produits. Ce qui n'empêche pas ce type de publicité, qui pèse la moitié des investissements mondiaux, d'être plutôt prometteurs malgré la conjoncture.Ainsi, la nouvelle patronne de Yahoo, Carol Bartz, continue d'étudier un rapprochement dans ce domaine avec Microsoft, selon la presse américaine. L'objectif des deux groupes : faire le poids face à Google qui détient aux États-Unis plus de 60 % de parts du marché, contre 20 % pour Yahoo et 8 % pour Microsoft, selon Comscore.
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