Les risques de faillites se multiplient

Le désengagement massif des investisseurs et établissements bancaires étrangers des pays émergents et les problèmes de financement qui en résultent sont particulièrement inquiétants, si l'on en croit le FMI. L'institution dirigée par Dominique Strauss-Kahn observe que les émissions obligataires sont quasi au point mort, les flux bancaires se sont taris, les marges obligataires se sont envolées, les cours des actions ont chuté et les marchés des valeurs mobilières sont extrêmement tendus. Du coup, les défaillances d'entreprises dans les pays émergents, surtout dans ceux qui dépendent fortement des capitaux étrangers, risquent d'atteindre des « niveaux dangereux ». Faire face à des faillites sera déjà un défi majeur dans les économies avancées, martèle le FMI. le « mal » se propageMais une menace encore plus grave guette les entreprises dans les économies émergentes. Au total, celles-ci auraient besoin de 1.800 milliards de dollars d'argent frais en 2009 pour faire face aux faillites, les entreprises des pays de l'Europe centrale et orientale étant les plus fragiles. Le FMI ajoute que la situation pourrait encore se dégrader en raison du risque que « les conditions financières se détériorent davantage ». Il redoute notamment un « désengagement chaotique » des grandes banques européennes qui pourrait déboucher sur « un effondrement du secteur financier et de l'économie réelle » dans la plupart des pays de l'Europe centrale et orientale, où l'accès au financement s'est déjà « profondément restreint ». D'ailleurs, aucun de ces pays n'a pu mettre en place un plan de relance important. Globalement le « mal » se propage dans les pays émergents à la fois par les circuits financiers et commerciaux, en particulier aux pays d'Asie de l'Est, très tributaires de leurs exportations de produits manufacturiers, et aux pays émergents d'Europe de l'Est qui avaient besoin d'abondants apports de capitaux pour alimenter leur croissance. Marc DEGER
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