Le DJ français qui a démocratisé la musique électronique rev...

Laurent Garnier, musicien kleptomane « Tales of a Kleptomaniac », peut-on lire sur la pochette du cinquième disque de Laurent Garnier. Un aveu de kleptomanie musicale qui n'étonnera guère ceux qui ont suivi la carrière du DJ français. Les 12 morceaux de l'album comptent bien entendu quelques tubes calibrés pour les pistes de danse (l'ensorcelant « Granmankoudji » ou le tonitruant « Back to my Roots »), mais on y trouvera aussi des titres jazzy (le vaporeux « Dealing with the Man ») et d'autres qui puisent aux racines de la musique africaine. Cette façon d'aller piquer ce qui traîne à droite et à gauche, de multiplier les inspirations, est ce qui a permis à Laurent Garnier d'élargir son public au-delà de la sphère des seuls amateurs de « clubbing ».Né en 1966, passionné par tous les genres musicaux, l'artiste commence très jeune à composer. Mais le déclic intervient lors d'un séjour en Angleterre au milieu des années 1980. Là-bas, il découvre les clubs qui s'animent sur un tout nouveau son : la house music, mélange de rythmes funky et de beats électroniques. Il rencontre les plus grands DJ du moment et, de retour à Paris, se lance à son tour, d'abord aux platines du Palace puis à celles du Queen et du Rex.Aujourd'hui, après vingt ans de carrière, le DJ a joué dans les clubs les plus réputés de la planète. Acclamé aux États-Unis comme au Japon, associé à des projets signés Kenzo ou du chorégraphe Angelin Preljocaj, il a surtout réussi deux gageures : exporter sa musique au-delà de nos frontières et populariser un style musical resté longtemps marginal.Après la tournée mondiale qui accompagne la sortie de son album, il se penchera sérieusement sur la production d'un film. L'adaptation du livre « Électrochoc » qu'il a publié il y a cinq ans et qui raconte l'ascension d'un jeune DJ dans les années 1980? Pas une autobiographie, précise l'artiste. Plutôt un témoignage sur les années qui ont vu naître un style musical un temps décrié et qui a aujourd'hui acquis toute sa légitimité. O. L. F.
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