Le club des investisseurs de long terme s'ouvre à sept nouveaux membres

laceLe club des investisseurs de long terme n'a rien d'un club fermé. Deux mois après sa création, il va accueillir sept nouveaux membres : la China development bank (CDB), la Caisse de Dépôt et de Gestion du Maroc, la Banque de développement de la fédération de Russie (VEB), le fonds souverain de Dubaï ICD (Investment Corporation of Dubai), le fonds souverain d'Abu Dhabi « Mubadala », le fonds de pension canadien Omers, et le fonds de pension suédois AP1. D'autres institutions comme la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et le Qatar Investment Authority (QIA) se montrent intéressés mais préfèrent pour l'instant garder un statut de simple observateur.« Ce club n'a pas vocation à se limiter à l'Europe. Nous souhaitons l'ouvrir à la réalité d'un monde multipolaire, et notamment à tous les pays émergents », a déclaré le directeur général de la Caisse des dépôts, Augustin de Romanet, lors de son discours d'ouverture de la conférence des investisseurs de long terme, hier à Paris. « Nous souhaitons aussi l'étendre à tous les signataires des accords de Santiago », a précisé le premier et nouveau président du club. Les accords de Santiago, signés au Chili en septembre 2008 par les membres du groupe de travail international des fonds souverains, énoncent plusieurs principes, notamment en matière de transparence.Le club des investisseurs de long terme devrait bientôt peser (en total de bilan des institutions concernées) 3.000 milliards de dollars. Il est vrai qu'il en représentait déjà 1.900 milliards dès sa création, en avril 2009. Ses quatre membres fondateurs, la Banque européenne d'investissement (BEI), la Cassa depositi e prestiti (Caisse des dépôts italienne), la banque publique allemande KfW et la Caisse des dépôts sont en effet quatre « poids lourds » de l'investissement en Europe.Objectifs affichés : promouvoir l'investissement de long terme et coordonner l'action d'acteurs aussi divers que des investisseurs institutionnels publics, des fonds de pension, des fonds souverains et des banques de développement. En effet, alors que ces institutions gèrent 30.000 milliards de dollars, cette somme est loin d'être intégralement consacrée à des investissements de long terme. Le club compte également faire entendre sa voix auprès des régulateurs et des pouvoirs publics. Fustigeant la règle de la valorisation des actifs à leur valeur de marché et défendant une approche basée sur les cash-flows attendus, ses membres ont ainsi tenu à « souligner les effets bénéfiques qu'aurait une évolution des normes comptables et prudentielles ».Concrètement, le club des investisseurs de long terme va bientôt lancer le fonds Marguerite, ou « fonds 2020 pour l'énergie, le changement climatique et les infrastructures » en association avec la Commission européenne. Cette structure, qui investira en fonds propres ou quasi fonds propres, sera dotée de 600 millions d'euros en fin d'année et pourrait peser 1,5 milliard en 2010. Par ailleurs, InfraMed, un fonds d'investissement de long terme dans les nouvelles infrastructures urbaines, d'énergie et de transport au sud de la Méditerranée, a été lancé le 30 avril. Sophie Rolland
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