Porsche et Volkswagen prêts

utomobileDernière ligne droite pour l'avenir de Porsche et Volks-wagen. Porsche, qui devait réunir son conseil de surveillance aujourd'hui à Stuttgart, a finalement décidé de tenir la réunion hier, tard dans la soirée, d'après une source proche du dossier citée par l'AFP. Comme prévu, Volkswagen tiendra son conseil aujourd'hui. Deux projets bien différents sont en discussion. Celui de Volkswagen et du président de son conseil d'administration, Ferdinand Piëch, prévoit une prise de contrôle par le groupe de Wolfsburg de Porsche AG. Le constructeur de voitures de sport est aujourd'hui propriété de Porsche Holding, premier actionnaire de Volks-wagen. Porsche deviendrait ainsi la dixième marque du premier groupe automobile européen et sa maison mère pourra, avec le fruit de cette vente, réduire son immense dette évaluée à 10 milliards d'euros.En face, le patron de Porsche, Wendelin Wiedeking, présentera une offre alternative, qui prévoit l'entrée de l'émirat du Qatar dans le capital de Volks-wagen à travers la cession par Porsche Holding de ses options et une augmentation de capital de cette dernière assurée par les deux familles actionnaires, Piëch et Porsche.GUERRE DE POSITIONSHier, la rumeur dominante voulait que les membres de ces deux familles se soient finalement mis d'accord autour du plan de Ferdinand Piëch. Le départ de Wendelin Wiedeking serait alors acquis. La firme de Stuttgart affirme cependant qu'elle présentera son projet au conseil de surveillance de Porsche aujourd'hui. Par ailleurs, aucune réunion du comité de pilotage responsable de l'avenir de l'homme fort de Porsche n'est prévue. La situation pourrait donc évoluer la semaine prochaine. En effet, la proposition de Volkswagen n'est inscrite à l'ordre du jour du conseil de surveillance de Porsche qu'à titre d'information. Une nouvelle réunion, le 29 juillet, pourrait donner lieu à un vote sur le sujet.Ce succès de Ferdinand Piëch, s'il se confirme, s'explique par sa position de force au sein de Volkswagen. Soutenu par le personnel du consortium et le Land de Basse-Saxe, il peut bloquer les projets de Porsche. Or, selon le magazine « Focus », une telle guerre de positions aurait pu mettre en jeu l'existence même du constructeur de voitures de sport, financièrement exsangue après avoir pris en pleine crise 51 % du capital de son compatriote. Romaric Godin, à Francfort
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