Le roi est arrivé avec l'idée qu'il fallait instituer un nou...

Le roi est arrivé avec l'idée qu'il fallait instituer un nouveau rapport au droit. L'adoption d'un nouveau Code de la famille en 2005 doit rétablir un certain équilibre en faveur des femmes. L'inégalité face à l'héritage reste néanmoins inscrite dans la loi. « La loi interdit le mariage avant 18 ans mais dans 80 % des cas les couples obtiennent une dérogation », souligne Pierre Vermeren, auteur de « Le Maroc de Mohammed VI, la transition inachevée » (La Découverte). La presse est aujourd'hui beaucoup plus libre. De nombreux sujets ne sont plus tabous, comme le Sahara occidental ou la sexualité. Il reste en revanche impossible de s'attaquer au principe même de la monarchie. Plusieurs publications ont été récemment condamnées à de lourdes amendes financières pour diffamation. Et, le dernier numéro de « Courrier international » consacré au règne du souverain a été interdit.La question de l'islamisme hante le régime depuis deux décennies. Sous Hassan II, la question était totalement occultée. Le roi prétendait qu'il n'y avait aucun problème, dans la mesure où il était également le commandeur des croyants. Le succès du Parti de la justice et du développement (PJD), créé à l'initiative de Hassan II, aux élections législatives de 2002 et les attentats de Casablanca, en 2003, ont changé la donne. Depuis, la répression à l'égard des mouvements islamistes est sévère. Et, le PJD fait profil bas. Le souverain alaouite s'efforce de reprendre en main le champ religieux pour limiter les influences extérieures, notamment celle du wahhabisme. Le Maroc reste un pays profondément inégalitaire. Dès le début de son règne, Mohammed VI s'est présenté comme le roi des pauvres, tranchant clairement avec son père Hassan II, qui n'a jamais fait de la question une priorité. Mohammed VI visite régulièrement des orphelinats et se livre régulièrement à l'aumône. « Mais se souci affiché de lutter contre la pauvreté ne pallie pas les carences d'une politique sociale insuffisante », estime Khadija Mohsen-Fina, responsable du programme Maghreb à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Faute de réforme constitutionnelle, le partage des pouvoirs demeure flou. Toutes les grandes décisions appartiennent au roi, le Parlement n'étant qu'un « théâtre d'ombres ». La séparation des pouvoirs, notamment entre l'exécutif et la justice, est inaboutie. De nombreuses décisions de justice restent marquées du sceau de la corruption ou par l'intervention du pouvoir.Coincée entre le sud du Maroc, l'Algérie et la Mauritanie, cette ancienne colonie espagnole n'a toujours pas de statut définitif, trois décennies après le départ des Espagnols. Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc et par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), fondée par le Front Polisario en 1976, soutenu par l'Algérie. Le référendum d'autodétermination proposé par les Nations unies semble enterré.en progrèsLes islamistes contenusen progrèsDroits de l'hommeen panneLa lutte contre la pauvretéen panneDémocratieen panneLe Sahara occidental
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