La présidence française marque un point au Parlement européen

Nicolas Sarkozy peut désormais compter sur l'une des trois institutions de l'Union européenne pour donner corps à son idée de gouvernement économique de la zone euro. Les députés européens ont en effet adopté hier à une écrasante majorité (499 pour, 130 contre et 67 abstentions) une résolution considérant que " la toute première réunion des chefs d'État et de gouvernement de la zone euro " tenue le 12 octobre à Paris pour mettre au point un plan coordonné de sauvetage des banques " appelle un développement ultérieur ". Et d'observer que les politiques macroéconomiques européennes doivent apporter " une réponse rapide et étroitement coordonnée afin d'aider au redressement de la croissance économique mondiale ".Alors que la chancelière allemande, Angela Merkel, s'oppose bec et ongles à cette idée de gouvernement économique de la zone euro, estimant qu'une telle initiative aurait pour conséquence de brider l'indépendance de la Banque centrale européenne, les députés chrétiens-démocrates allemands ont voté comme un seul homme à Strasbourg en faveur de la résolution.DECISION PAR CONSENSUSDans son discours aux députés européens sur les leçons à tirer de la tornade financière du mois écoulé, Nicolas Sarkozy avait relancé son idée de mettre en place un " gouvernement économique clairement identifié " dans la zone euro. " Le vrai gouvernement économique de l'Eurogroupe, c'est un Eurogroupe qui se réunit au niveau des chefs d'État et de gouvernement ", avait précisé le président en exercice du Conseil européen. Ce qui lui a valu la suspicion de songer, au terme de sa présidence de l'Union européenne fin décembre, à prendre celle du nouveau forum des chefs d'État de la zone euro qu'il appelle de ses voeux." La question ne se pose pas " à l'heure actuelle, a rétorqué le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, en marge de la session du Parlement européen à Strasbourg. Les pays de la zone euro doivent d'abord décider par consensus, donc avec l'accord de l'Allemagne, s'ils veulent renouveler, comme le propose la France, des réunions au sommet de la zone euro, au niveau des chefs d'État et de gouvernement.
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