Les marchés financiers détestent les mauvaises surprises. Que le géant du nucléaire Areva annonce un recul de son résultat opérationnel par rapport à 2007 en raison de l'absence de reprise des activités de trading d'uranium et d'une provision supplémentaire au titre du chantier finlandais (premier EPR en construction) ne pouvait qu'avoir un impact très négatif sur le titre. Et ce, alors que, début septembre, la société, elle-même, tablait sur une nette hausse de cet indicateur, et que le marché s'attendait encore à une progression. C'est ainsi que le certificat d'investissement (action sans droit de vote) a perdu hier 5,03 % à la Bourse de Paris, à 332,41 euros. Les analystes financiers n'ont pas caché leur émoi. À la Société Générale, ils ont pratiquement divisé par deux leur objectif de cours, ramené à 365 euros. Certes, ils ont profité de l'occasion pour ajuster leur valorisation sur les participations détenues par Areva dont le cours a baissé (comme Eramet), sur l'activité mines et enrichissement et pour annuler toute synergie issue d'un rapprochement possible avec Alstom (qui a désormais peu de chance d'aboutir). Il n'empêche, sur les 323 euros de révision à la baisse de l'objectif de SG, 122 euros s'expliquent par un ajustement du résultat net par action dû à cet avertissement sur bénéfice. Au CM-CIC Securities, on s'attend à un bénéfice net en retrait de 23 % à 569 millions d'euros, alors que les analystes tablaient auparavant sur une progression de 11 %, à 826 millions. Leur objectif de cours a été également fortement révisé à la baisse de 625 à 432 euros. L. B.

latribune.fr

06 Jan 2009, 1:29

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