En France plus qu'ailleurs, la chute du marché des fusions-acquisitions a été violente. Sur l'année 2008, les montants de transactions annoncées, impliquant une entreprise française; ont dégringolé de 36 % à 201 milliards de dollars. Les grands groupes du CAC 40 ont été moins nombreux à se lancer à l'assaut d'acquisitions, notamment à l'étranger. Mais surtout, la France a subi la brutale disparition des fonds d'investissement, pour cause d'assèchement du crédit, acteurs jusqu'ici très actifs dans l'Hexagone et qui pesaient une lourde part des « deals », environ 20 %. seule pour épauler edfMalgré cette chute, la banque américaine JP Morgan, régulièrement dans le peloton de tête, réussit cette fois à terminer l'année sur la première marche du podium du classement des fusions-acquisitions en France. Elle a conseillé 33 opérations pour un total de 87 milliards de dollars cette année. Elle a notamment conseillé Dexia lors de son sauvetage, Pernod lors de l'acquisition de la vodka Absolut ou, plus récemment, elle a été seule à épauler EDF pour le rachat de Constellation. Rothschild reste la première banque française en termes de transactions avec 77 réalisations à son compteur grâce notamment à sa forte présence sur le marché des « mid-caps ». Cette position lui a permis d'engranger 157,4 millions de dollars de commissions, soit le montant le plus élevé en France.2008 aura été marqué par une forte activité des émissions d'actions, notamment par les banques. L'augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros de la Société Générale a permis aux deux banques-conseils Morgan Stanley et JP Morgan de se partager la majeure partie des 142 millions d'euros de commissions. L'américaine Citigroup a, quant à elle, réussit à se hisser sur la dernière marché du podium malgré ses difficultés dans la crise. « Nous avons fait en 2008 une meilleure année que l'an pass頻, explique Jean-Michel Steg, le responsable parisien de la banque d'affaires. En France, l'avenir risque pourtant d'être difficile en 2009. Les réductions d'effectifs et le ralentissement économique laissent entrevoir un avenir sombre. M. Pe.

latribune.fr

06 Jan 2009, 1:29

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