Faillite imminente pour l'Ukraine

Le navire Ukraine prend l'eau de toutes parts et si le pays n'est pas encore officiellement en faillite, c'est tout comme. L'économie sombre, la monnaie est en chute libre, la crise politique s'amplifie et le mécontentement des ukrainiens menace de se déverser dans la rue. La guerre larvée entre le président Viktor Iouchtchenko et son ancienne alliée de la révolution Orange, le Premier ministre Ioulia Timochenko prend des proportions alarmantes. Cette dernière est désormais dans l'opposition.Le président a accusé son Premier ministre d'être « incapable » de lutter contre la crise après que cette dernière l'a ouvertement accusé d'avoir spéculé contre la hryvnia, la devise ukrainienne. « Il faut n'avoir aucune formation, même celle de l'école secondaire, pour manipuler ces choses dont elle est même incapable d'utiliser la terminologie », a rétorqué Viktor Iouchtchenko.scepticisme généralCette guerre des chefs n'est évidemment pas de nature à rassurer la communauté internationale. Le prêt de 16,3 milliards de dollars que le FMI s'est engagé à débloquer pourrait ne pas suffire à rassurer les milieux d'affaires. Le pays doit faire face à une crise économique dont la brutalité évoque les heures les plus sombres de la transition au début des années 1990. Le PIB s'est contracté de 14,4 % sur un an en raison notamment d'une chute de 28,6 % de la production industrielle. L'activité dans la métallurgie (43 % des exportations) s'est contractée de moitié depuis l'an dernier.Mais la principale inquiétude de la classe politique demeure l'effondrement de la devise nationale. La hryvnia a perdu 45 % face au dollar depuis juillet. Soulignant l'urgence de la situation, un conseiller du président a indiqué qu'un quart des crédits pris en devise étrangère se trouvaient de facto en cessation de paiement avec un dollar au-dessus de 7,5 hryvnias. Hier soir, un dollar valait 7,9 hryvnias?La Banque nationale ukrainienne a porté son taux de refinancement de 17 % à 22 %. Mais les économistes restent sceptiques sur la capacité des autorités d'arrêter la dégringolade. Commerzbank pronostique une dépréciation supplémentaire de 24 % de la hryvnia. Xavier Harelet Emmanuel Grynszpan,à Moscou++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
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