« Le président nomme ?  »

S'il y a « rupture » avec Nicolas Sarkozy, ce n'est sûrement pas sur le terrain des nominations, un domaine réservé, et préservé, de tout chef de l'État. La tradition s'est perpétuée tout au long de la Ve République? On peut citer le chiraquien Jacques Friedmann, qui passa sans cesse des cabinets ministériels à des responsabilités dans des groupes privés pour terminer président du conseil d'orientation de l'établissement public du musée du quai Branly. Mais aussi Jacques Attali, conseiller de François Mitterrand puis président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, ou encore l'économiste socialiste Jean Matouk, nommé président de la banque Chaix en 1982. Sans oublier Jacques Fournier, secrétaire général adjoint de l'Élysée en 1981, nommé par la suite à la tête de Gaz de France et de la SNCF. Pressentant la première cohabitation, de 1986, François Mitterrand publia un décret en date du 6 août 1985 qui étendait la liste des nominations à la direction d'établissements et entreprises publiques nécessitant la signature du président de la République : 168 emplois nouveaux (de la SNCF à l'Opéra de Paris) tombèrent ainsi dans l'escarcelle élyséenne. La nouveauté, ici, c'est que l'Élysée « nomme », en jouant de l'influence des fonds publics, le président d'un groupe privé H. F.
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