Qui remplacera à la tête d'EDF Pierre Gadonneix, dont le mandat expire en novembre ? Henri Guaino, le conseiller de l'Élysée, qui a toujours rêvé de ce poste ? Patrick Kron, le sauveur d'Alstom ? « Le salaire risque de poser problème », raille un observateur qui cite aussi Stéphane Richard, Gérard Longuet, voire Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva. Une chose est sûre, Nicolas Sarkozy aura plus que son mot à dire. Qu'il veuille jouer l'ouverture, comme il l'a fait voilà un an en remplaçant Anne-Marie Idrac par Guillaume Pepy à la SNCF, ou qu'il récompense l'un de ses fidèles, ce sera son choix. En 2004, il était partisan d'une reconduction de François Roussely, avec qui il avait mené à bien l'ouverture du capital d'EDF. Mais il avait dû s'incliner face à Jean-Pierre Raffarin. Et n'avait pas manqué de qualifier de « catastrophique » le choix du Premier Ministre de nommer son directeur de cabinet adjoint, Jean-François Cirelli, à la tête de GDF, l'accusant de vouloir « recaser ses proches »?.Le président saura-t-il se souvenir de cet épisode en juillet, lorsque expirera le mandat de Pierre Mongin, à la RATP ? Ce dernier aimerait bien rempiler pour trois ans, mais son passé de directeur de cabinet de Dominique de Villepin pourrait lui compliquer la tâche.En août 2010, c'est Patrick de Carolis qui sera sur la sellette. Nicolas Sarkozy a résisté l'an dernier à la tentation de remercier le patron de France Télévisions. Mais il s'est fait voter, dans la loi sur l'audiovisuel public, le pouvoir de nommer son successeur au prétexte de mettre fin à « l'hypocrisie » du choix par le CSA? Il aurait lâché, début janvier, qu'il avait « une idée, très précise? même deux ». Les noms de Denis Olivennes, patron du « Nouvel Observateur », et de Jean-Marie Colombani, ex-patron du « Monde » , ont circulé. En 2010 toujours, La Poste aura besoin d'un nouveau patron. Autant de nominations qui, à l'évidence, seront scrutées à la loupe. Services business

latribune.fr

07 Mars 2009, 1:29

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