Nicolas Sarkozy veut remobiliser son camp dans la crise

Ce soir, au palais des sports de Saint-Quentin, dans l'Aisne, la ville du secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, Nicolas Sarkozy parlera « politique » devant 3.000 à 4.000 personnes. Un discours de chef de l'État mais aussi un discours de mobilisation de l'électorat de droite, comme en plein c?ur d'une campagne électorale. Un discours sur les « valeurs », insiste-t-on à l'Élysée. À sa façon, Nicolas Sarkozy prend acte de la désaffection de l'opinion, sur fond de crise économique et sociale. Dans le dernier sondage Ifop pour « Le Journal du dimanche », le chef de l'État n'est plus crédité que de 36 % d'opinions favorables, à un point de son record d'impopularité de mai 2008. Plus inquiétant, le soutien des sympathisants de l'UMP semble s'effriter. Le nombre de mécontents se disant proches de la majorité fait un bond, passant de 14 % à 18 %.À l'Élysée, on explique qu'à Saint-Quentin Nicolas Sarkozy va « mettre en perspective » l'action menée ces derniers mois, du discours de Toulon de septembre au sommet social du 18 février, en passant par le plan de relance du 4 décembre. « Il ne s'agira pas de faire des annonces mais plus d'explication et de pédagogie », avant le sommet du G20 le 2 avril à Londres, ajoute l'entourage du chef de l'État. Vendredi, à l'issue du sommet européen de Bruxelles, Nicolas Sarkozy a répété qu'il ne changerait pas le cap de sa politique économique, en dépit des attaques redoublées de la gauche et des syndicats. Il a précisé qu'il allait « mettre en ?uvre sans délai les mesures annoncées » en février et que le gouvernement les « évaluera, complétera, modifiera » et en « ajoutera s'il le faut » avant l'été. Le chef de l'État devrait aussi « recadrer le débat » sur la rémunération des dirigeants d'entreprise, après la polémique suscitée par les stock-options de la Société Généralecute; Générale.réception à l'élyséeMais Nicolas Sarkozy ne veut pas limiter son propos à la crise. La semaine dernière, il a déjà renoué avec le thème de la sécurité. Ce soir, il parlera aussi éducation, emploi des jeunes? À l'UMP, on souligne que « les réformes continuent », dans l'attente d'une sortie de crise que les plus optimistes situent en 2010. La pédagogie continuera demain, avec une réception des parlementaires de la majorité à l'Élysée, après les divergences enregistrées sur le bouclier fiscal. Samedi, Nicolas Sarkozy rencontrera les têtes de liste UMP aux européennes. Le chef de l'État contresigne ainsi son retour politique.HÉLÈNE FONTANAUD
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