La résistance de Sodexo séduit les investisseurs

Michel Landel, le directeur général de Sodexo, n'est visiblement pas le seul à juger ses « résultats plutôt satisfaisants ». Du moins si l'on se fie à l'enthousiasme suscité, en Bourse, par la publication des indicateurs financiers semestriels du groupe de restauration et de services. L'action a fini sur un gain de 6,85 % hier à 37,66 euros dans un marché en léger repli. Non sans raison. Entre septembre et février, Sodexo a réalisé un chiffre d'affaires de 7,63 milliards d'euros, en hausse de 7,8 %. Et cela alors que le consensus des analystes établi par Bloomberg tablait plutôt sur 7,55 milliards de facturations.Dans le même temps, le taux de marge opérationnelle est resté stable à 5,5 %. Grâce, notamment, à la mise en place d'un plan d'économies de 50 millions d'euros ayant permis d'amortir en partie les charges liées aux opérations de croissance externe. Selon Michel Landel, la bonne tenue de l'activité résulterait d'une forte présence sur des métiers peu exposés aux aléas conjoncturels, comme les segments de la santé, de l'éducation, de la défense et des services, représentant au total près des deux tiers des revenus. De nombreux observateurs ont été agréablement surpris par le dynamisme de la branche chèques et cartes de services, dont le chiffre d'affaires a crû de 17,8 % à périmètre constat. Soit près du double de la performance d'Accor, son principal concurrent sur ce créneau, enregistrée sur les trois premiers mois de l'année. nouvelles orientationsUn constat rassurant à double titre. D'abord parce qu'il atteste du bien-fondé stratégique du rachat, en mars 2008, de la société VR au Brésil spécialisée sur ce segment. Mais aussi parce que ce pôle constitue aujourd'hui la première source d'autofinancement de Sodexo. Avec un taux de marge opérationnelle proche de 35 %, il représentait, d'après Sian Herbert-Jones, directeur financier du groupe, 1,3 milliard sur les 2 milliards d'euros de trésorerie brute inscrite au bilan au 28 février. De quoi nourrir les velléités de développement de Michel Landel pour qui « la crise est aussi une opportunit頻 et dont les nouvelles orientations se portent sur la Chine, l'Inde et l'Asie. Le tout sachant que la société affiche un ratio d'endettement sur fonds propres inférieur à 20 % depuis le remboursement d'une échéance de 1,3 milliard d'euros en mars. Fabio Marquettyla bonne tenue de l'activité résulterait d'une forte présence sur des métiers peu exposés aux aléas conjoncturels.
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