Les dirigeants de Barclays sauvent leur peau

Il leur aura fallu endurer une assemblée générale houleuse, mais les dirigeants de Barclays ont été confirmés à leur poste hier. John Varley, le directeur général, et Marcus Agius, le président, ont reçu un vote positif des actionnaires, après avoir mis exceptionnellement leur mandat en jeu, à la suite de la tempête de ces derniers mois.Marcus Agius a cependant vécu un moment difficile : 16 % des actionnaires ont voté contre lui, un score très élevé pour ce genre d'exercice. Le niveau de rébellion est d'autant plus significatif que les principaux actionnaires ? les fonds souverains du Qatar et d'Abu Dhabi ?, qui possèdent près du tiers de l'établissement, l'ont soutenu. John Varley a de son côté été confirmé à 98 %.« sincères regrets »Le président de la banque a aussi présenté ses excuses publiques aux actionnaires. « Je veux exprimer mes sincères regrets pour les difficultés financières subies par les actionnaires. » Ceux-ci étaient particulièrement en colère contre l'augmentation de capital réalisée en octobre, où le traditionnel droit de préemption des actionnaires avait été contourné, au bénéfice des fonds souverains du Moyen-Orient. De plus, pour renforcer son capital, Barclays a vendu récemment iShares, une pépite très rentable qu'il décrivait encore récemment comme « stratégique ». Enfin, l'action de la banque s'était écroulée entre janvier et mars, avant de se reprendre ces dernières semaines. Néanmoins, ces difficultés ont permis à la banque d'être l'un des rares établissements britanniques à avoir évité une nationalisation partielle.Par ailleurs, John Varley a précisé hier que les résultats financiers du premier trimestre sont « bien au-delà de ceux de la même période de l'an dernier, ce qui signifie que nous avons réalisé de bons bénéfices ».Barclays a aussi confirmé hier qu'elle allait reprendre le versement de ses dividendes au quatrième trimestre. Enfin, la banque a décidé de faire un geste envers le gouvernement britannique, promettant de prêter aux particuliers et aux entreprises britanniques 11 milliards de livres (12,3 milliards d'euros) de plus qu'en 2008.Éric Albert, à Londre
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