Berlin : une récession plus sévère que prévu

Angela Merkel se serait bien passée de ces nouveaux pronostics, à cinq mois des législatives : les instituts d'analyse de la conjoncture ont présenté hier leurs prévisions de printemps, qui font état d'une chute du PIB allemand de 6 % en 2009 et de 0,5 % l'an prochain. Les analystes allemands sont encore plus pessimistes que le FMI, qui prévoit ? 5,6 % pour l'économie allemande cette année. Le gouvernement avait basé son budget 2009 sur une récession de 2,5 %.Celle-ci frappera l'Allemagne bien plus durement et longuement que prévu et surtout plus que ses voisins. « L'économie allemande dépend largement de ses exportations, rappelle Jörg Asmussen, secrétaire d'État au ministère des Finances. En phase de croissance, nous progressons plus vite que la moyenne. Et sommes très touchés en cas de récession. »traiter les conséquencesPour la chancelière, les conséquences sociales et financières de la récession seront très lourdes. « Le tremblement de terre dans la production est derrière nous, estime Kai Carstensen, de l'institut munichois Ifo. Nous avons maintenant à traiter les conséquences : la montée du chômage et l'endettement des pouvoirs publics. » Les instituts misent sur un million de chômeurs supplémentaires, à près 4,7 millions de demandeurs d'emploi en 2010, et sur une progression de la dette de l'État, le déficit budgétaire devant passer de 89 milliards d'euros cette année, soit 3,7 % du PIB, à 133 milliards en 2010 (5,5 % du PIB).Le gouvernement allemand, qui refuse d'engager un troisième plan de relance, est désormais confronté à la menace de troubles sociaux. « L'Allemagne va connaître un recul de son économie plus important encore que dans les années 1930, insiste Michael Sommer, le patron de la confédération syndicale DGB. Certes, nous avons aujourd'hui des filets sociaux qui n'existaient pas à l'époque, comme le recours au chômage partiel. Mais il faut s'interroger sur le risque de troubles sociaux si le gouvernement n'agit pas davantage. On ne peut pas compter que sur l'effet de régulation des marchés. » Nathalie Versieux, à Berl
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