THG se joue de la crise avec ses robinets de luxe

La crise ? Quelle crise ? THG prévoit une croissance supérieure à 20 % en 2008, après une progression de ses ventes de 25 % en 2007. " Le luxe français se vend bien à l'exportation ", observe Michel Gosse, le directeur général de THG (Têtard, Haudiquez, Grisoni). Cette affaire familiale réalise aujourd'hui 80 % de son chiffre d'affaires dans le luxe et l'export. Avant d'élever ses robinets au rang d'objets d'art (pour s'en convaincre, il suffit de visiter son site www.thg.fr), THG a commencé son aventure avec des robinets d'entrée de gamme pour les hôpitaux, les écoles et les logements HLM dans le Paris de l'après-guerre. Pas de fantaisie à l'époque. Les cygnes et les dauphins arriveront plus tard, après une rencontre déterminante avec le designer Jean-Claude Delépine, inventeur de la robinetterie de luxe. L'entreprise devient le fabricant - en sous-traitance - des designs de ce précurseur. Au fil des ans, le luxe prend le dessus et THG passe de la robinetterie " de collectivité " à la robinetterie de style et de luxe, pour ne se consacrer qu'au luxe à partir de 1990. Avec donc une forte orientation vers l'export.En 1995, Jean-Claude Delépine, " le grand couturier de la salle de bains ", vend sa société - JCD Créations, Paris - à THG, qui devient ainsi le fabricant exclusif de ces modèles. Surtout présente sur le marché du particulier, la PME part alors à la conquête de nouveaux créneaux pour se développer : le grand yacht en 1999 et l'hôtellerie de luxe en 2002. Pari gagné : le yachting représente 10 % de son activité et l'hôtellerie 20 %. Le poids des particuliers est désormais de 50 % et la sous-traitance de 20 %.Les références de THG sont associées aux riches de ce monde à l'image de l'Octopus, le yacht de Paul Allen, le cofondateur de Microsoft. En matière hôtelière, THG cite volontiers le Fouquet's et le Plazza Athénée à Paris, le Bellagio à Las Vegas, le Pangu à Pékin - à côté du stade des JO - ou encore le Burj al-Arab, à Dubaï. Le robinetier a signé des partenariats prestigieux avec la cristallerie Lalique, le fabricant de porcelaine Bernardaud, l'architecte d'intérieur Pierre-Yves Rochon et le designer américain Jamie Drake.Les collections de THG - dont les dernières créations seront dévoilées au salon Equip'Hôtel (*) - sont censées répondre à tous les styles avec un vaste choix de finitions et de matières. Au total, 130 lignes de robinetterie complètes sont proposées. Du bureau d'études jusqu'aux tests, en passant par la fonderie, l'usinage, le taraudage, le décolletage, le fraisage, le polissage et le traitement de surface (chrome, nickel, dorures...), THG affirme maîtriser plus de dix corps de métiers. " Nous partons de la feuille blanche et nous répondons à la demande du client " qui peut exiger un motif en forme de tête de cheval, des épaisseurs de dorures particulières, etc. La PME, qui se revendique " gros artisan " et non " industriel ", sait s'adapter.(*) Du 15 au 19 novembre au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris.
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