Le mythe des fonds souverains

Au secours, les envahisseurs arrivent ! " C'est un peu en ces termes qu'on a " découvert " il y a quelques mois ces fonds souverains prêts à fondre sur les plus belles pépites du vieux monde. Je dis découvert car les " fonds souverains " sont justement... aussi vieux que le monde. Ils portaient d'autres noms mais Abou Dhabi, la Libye, Singapour et l'Indonésie faisaient déjà trembler les marchés financiers dans les années 1980. L'Adia, Abu Dhabi Investment Authority, date très exactement de 1976 et reste en tête des classements avec ses prés de 1.000 milliards de dollars. La Chine est venue accentuer ce phénomène de peur, intentionnellement, en montrant ses muscles avec ses fameuses réserves de change quasi illimitées lui permettant en théorie de nous croquer tout cru. Depuis quelques mois, le monde a changé mais le mythe persiste. Notre président milite même cette semaine pour un fonds souverain européen, un chevalier (" blanc " ?) qui viendrait soutenir les entreprises menacées par les fonds souverains étrangers... C'est touchant mais terriblement démodé. Déjà. En six mois, les pays émergents se sont effondrés. Bourses, banques, économies volent en éclats alors que, contrairement aux pays développés, par définition, tous ces pays n'ont pas fini de financer leur développement, loin de là. On n'entend plus le président Chavez depuis que le pétrole est passé à 70 dollars, le président iranien ne fait plus d'essais nucléaires et les oligarques russes se demandent comment annuler la promesse d'achat d'une villa à Saint-Jean-Cap-Ferrat à 500 millions d'euros. Les pays émergents sont au bord de l'explosion sociale. Après les émeutes de la faim, on risque d'assister aux émeutes des chômeurs. En Chine, les usines ferment les unes après les autres et tous les producteurs de matières premières ne savent plus que faire d'un minerai ou de matières premières agricoles dont plus personne ne veut. Le fonds souverain russe fond comme neige au soleil de Saint-Tropez du fait d'investissements qui sont déjà perdants mais également parce qu'il est " pompé " pour rétablir de la liquidité dans les marchés financiers russes. Et c'est le cas des principaux fonds souverains coincés entre des investissements désastreux et les besoins de leurs pays d'origine. Les fonds souverains sont un mythe qui s'écroule...
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.