Ségolène Royal ne lâche pas le Parti socialiste

Elle est en Guadeloupe pour soutenir les grévistes et n'a donc pas assisté hier soir à la réconciliation officielle entre ses partisans et la direction du PS. Au total, une douzaine des amis de Ségolène Royal ont intégré l'équipe de Martine Aubry. Ni Vincent Peillon, qui attend une place de choix dans la campagne européenne, ni Manuel Valls, ni François Rebsamen, principaux animateurs du courant « L'espoir à gauche », ne font toutefois partie du groupe. « J'ai encouragé tous mes amis à entrer dans la direction du parti. Moi-même, je me suis dite disponible pour exercer des responsabilités : si on me les donne, c'est bien, si on ne me les donne pas, c'est bien aussi, si on me donne des missions provisoires, ce sera parfait », a lancé l'ex-candidate à la présidentielle sur France Info hier matin. « Je m'intégrerai à la direction du parti dès lors que ce sera souhait頻, a-t-elle ajouté. Rue de Solférino, on s'avoue « soulag頻 par cette décision commune de clore le chapitre du fratricide congrès de Reims. Mais personne n'est dupe. union contre la criseDu côté de la présidente de la région Poitou-Charentes, on estime qu'il y a encore du chemin à faire. Et notamment lors de la constitution des listes pour les européennes de juin. Des proches de la première secrétaire soulignent pour leur part que l'accord ne bouleverse pas l'équilibre politique au PS, la ligne restant celle définie par Martine Aubry et ses alliés après leur victoire à l'arraché de novembre. Certains « aubrystes » ajoutent que les « royalistes » n'ont en fait guère le choix, car « c'est compliqué d'exister en dehors du parti au moment où les électeurs de gauche réclament une union contre la crise ». Exister en dehors du parti, c'est pourtant toute la stratégie de Ségolène Royal, à Washington pour l'investiture de Barack Obama ou aux Antilles quand gronde la colère sociale. L'ex-candidate à la présidentielle souligne vouloir « garder une libert頻, comme elle l'avait déjà fait tout au long de la campagne présidentielle. Avec 2012 en ligne de mire. « Il faut en finir avec ces interrogations ? c'est bien, c'est pas bien ?, permettez-moi de le dire, c'est elle, elle aura toujours son type de comportement », a tranché François Hollande lundi soir sur Canal Plus. Hier, Martine Aubry a repris à son compte cette formule de son prédécesseur ? « c'est elle » ? pour commenter le déplacement antillais de Ségolène Royal. Mais le ton était beaucoup moins chaleureux? HéLèNE FONTANAUDAFP
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