BankUnited, en faillite, reprise par des fonds

BanqueC'est la 34e faillite de l'année et la plus importante : Bank United, établissement bancaire de Floride, a rendu l'âme. Mais l'histoire se finit plutôt bien puisque, immédiatement, la FDIC (Federal Deposit Insurance Corporation) a annoncé le nom des repreneurs pour la banque. C'est un consortium de huit fonds d'investissement, dont WL Ross & Co., Blackstone Group et Carlyle Group, qui a emporté le morceau face à une offre concurrente de TD Bank et Goldman Sachs.Les acquéreurs vont injecter 900 millions de dollars dans le capital de la banque, qui conservera la quasi-totalité de ses 8,6 milliards de dépôts et de ses 12,7 milliards d'actifs. Vendredi, le nouveau dirigeant de la banque, un vétéran du secteur, John Kanas, a déclaré à Reuters qu'aucun licenciement immédiat n'était prévu sur ses 1.100 employés qui travaillent sur 86 sites, et qu'il prévoyait de développer le nombre d'agences à Miami, tandis que d'autres, en périphérie, pourraient être fermées.Reste que le coût de l'opération sera important pour l'agence de garantie des dépôts (FDIC), puisqu'elle l'évalue à 4,9 milliards de dollars. Soit, à elle seule, la moitié du coût des opérations de sauvetage pour la FDIC. Ce qui plombe considérablement le budget à disposition de l'agence. Celui-ci a déjà bénéficié d'une aide particulière du Trésor, mais la dirigeante de la FDIC, Sheila Bair, s'est vue contrainte de demander vendredi à ses membres, les banques, de verser une « commission d'urgence » pour faire face à l'envolée de ses coûts. Celle-ci représentera 0,05 % de leurs actifs (hors Tier 1) et sera versée au troisième trimestre.L'opération de reprise de BankUnited illustre également l'évolution des régulateurs américains à l'égard des fonds d'investissements. Jusqu'à une date récente, la Réserve fédérale interdisait qu'un fonds puisse prendre une part dans un établissement bancaire. Mais, devant la multiplication des faillites bancaires, la croissance des besoins en capital des établissements financiers et le recours massif au budget public depuis des mois, l'intérêt des fonds pour le secteur et leur réactivité ont conduit les autorités de régulation à revoir leur position. Déjà la semaine dernière (voir « La Tribune » du 20 mai), l'office de supervision des caisses d'épargne (OTS) avait donné son accord à la reprise d'une banque régionale, Flagstar Bancorp, par un fonds. G. L. S.la reprise de Bank United illustre aussi l'évolution des régulateurs américains à l'égard des fonds d'investissement.
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