Les assureurs français ont bien résisté à la crise l'an dernier

uranceL'assurance française plie, mais ne rompt point. Malgré l'effondrement des marchés financiers et l'attrait des produits d'épargne liquide, le secteur a bien résisté l'an dernier, avec un résultat net global de 9,5 milliards d'euros (? 13 % sur un an) et une rentabilité des fonds propres de 11,5 %, selon le bilan annuel de la Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA). Il a aussi continué à financer l'économie : sur 1.410 milliards d'euros d'actifs (? 5,5 %), 52 % sont investis dans les entreprises, dont 18 % en actions. L'investissement dans le « non-cot頻, notamment les PME innovantes, s'élève ainsi à 26 milliards. Le tout en respectant les exigences de solvabilité, avec un ratio de couverture de 1,2 pour les sociétés vie et mixtes, et de 5,5 pour l'assurance dommages.Reste que les cotisations globales (voir infographie) ressortent en baisse pour la deuxième année consécutive, du jamais-vu depuis trente ans. Cette tendance s'explique par la contre-performance des sociétés vie et mixtes, dont le résultat net comptable chute de 24 %, à 4,2 milliards, soit une rentabilité des fonds propres de 9 %. cotisations dommagesOutre la chute de la collecte brute, qui dépasse 40 % pour l'assurance-vie en unités de compte, l'exercice est marqué par les rachats de contrats. Résultat, la collecte nette s'effondre de 47 %, à 28,3 milliards, au plus bas depuis 1992. Seuls les contrats de prévoyance tirent leur épingle du jeu (+ 7 %). Le reflux des taux courts et de l'aversion pour le risque incite toutefois la FFSA à prévoir une légère hausse des cotisations d'épargne (jusqu'à 4 %) et des encours (de 3 % à 5 %).La bonne résistance du secteur tient donc essentiellement aux bonnes performances de l'assurance dommages, qui a gagné des parts de marché l'an dernier. Avec des cotisations en hausse, et un ratio combiné (coûts et sinistres sur primes) qui s'améliore d'un point, à 99,8 %, les spécialistes de l'assurance dommages affichent un résultat net en baisse de 2 %, à 5,3 milliards, sous l'effet de la baisse du résultat financier. La FFSA table sur une hausse des cotisations dommages de 3 % à 5 % cette année. B. J.
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