Henkel reste optimiste à moyen terme

Henkel affirme sa volonté de résister à la crise. Hier, le groupe allemand a publié des chiffres 2008 assez proches des attentes du marché. Sur l'ensemble de l'année, le chiffre d'affaires progresse de 8,1 %, à 14,13 milliards d'euros, mais le résultat opérationnel s'effondre de 42 %, à 779 millions. Mais si on ne prend pas en compte l'intégration en avril de l'ancienne filiale d'adhésifs du Britannique ICI, National Starch, la croissance du chiffre d'affaires s'établit à 3 %, tandis que le résultat opérationnel progresse de 9,1 %. Si ces résultats sont solides, de l'avis des analystes, l'activité adhésifs du groupe (qui compte pour près de la moitié du chiffre d'affaires total) a été frappée au quatrième trimestre par la crise des clients industriels de l'automobile et de la métallurgie, et ses ventes ont reculé de 9,2 %, alors que cosmétiques et détergents continuaient à croître.Le patron d'Henkel, Kasper Rorsted, se veut donc prudent et refuse, compte tenu de l'incertitude conjoncturelle, de donner des objectifs pour 2009, promettant néanmoins d'en dire plus dans le courant du semestre. En attendant, pour faire face au recul de la demande industrielle, il prend des mesures vigoureuses. Le programme de synergies lié à l'intégration de National Starch et celui de réductions de coûts déjà prévu sont ainsi accélérés. Ils devront dégager des économies de 225 millions d'euros en 2009, soit plus de la moitié des 400 millions prévus d'ici à 2011. Des fermetures temporaires d'usines dans les adhésifs et du chômage partiel sont aussi envisageables. Enfin, les investissements ont été réduits de 30 % et le budget pour les acquisitions est gelé. Pour Kasper Rorsted, la force des marques et la capacité d'innovation d'Henkel, alliées à ces mesures d'économies, devraient lui permettre de mieux traverser la crise que ses concurrents.objectifs réalistesDu coup, il réitère ses objectifs pour 2012 : une marge opérationnelle de 14 % (contre 10,2 % à fin 2008) et une croissance annuelle du bénéfice par action de 10 % (stable en 2008). Mais cet optimisme à moyen terme devra être confirmé par des objectifs réalistes pour cette année.Romaric Godin, à Düsseldorf
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