Henri Blin en son palais ottoman à Istanbul

Le Bosphore, le palais de Ciragan et l'extraordinaire hospitalité turque, nous avons tous les ingrédients pour impressionner notre clientèle et nous nous y attachons. » Installé dans l'un des trois restaurants de l'hôtel Ciragan Kempinski d'Istanbul qu'il dirige depuis l'été 2006, Henri Blin se présente, lui et son équipe, comme « ambassadeurs de la Turquie ». Situé les pieds dans l'eau, entre la vieille ville et le pont qui relie l'Europe à l'Asie, cet hôtel 5 étoiles accueille les plus grands de ce monde, têtes couronnées, chefs d'État et de gouvernement, stars du show-business. « C'est l'un des plus grands palaces au monde. Nous devons nous assurer de ne pas tomber dans la routine et satisfaire les besoins changeants de notre clientèle. » Originaire de Charente-Maritime, ce Français de 61 ans est à la tête du « seul palais ottoman de Turquie exploité commercialement par une société étrangère ». « Nous avons donc une énorme responsabilit頻, explique-t-il.cuisine à l'honneurÀ peine arrivé à Istanbul en 2006, Henri Blin a entrepris d'importants travaux de rénovation. Au total, 5 millions de dollars ont été dépensés pour la décoration intérieure du bâtiment historique ? résidence des sultans au XIXe siècle ? et de ses dix suites. Désormais, Henri Blin souhaiterait mener d'autres rénovations, dans la partie la plus récente du Ciragan, et « introduire de nouveaux concepts culinaires pour répondre à la demande locale ». Pour ce faire, il compte notamment sur le tout nouveau chef cuisinier, Olivier Chaleil, un Français arrivé en septembre. « J'ai l'amour de la bonne cuisine et pense que l'on peut faire encore plus. » Henri Blin connaît bien le métier de cuisinier, lui qui, à 13 ans, savait déjà qu'il voulait être chef. À 18 ans, son diplôme d'école hôtelière en poche, il quitte la France et met véritablement les pieds à l'étrier à l'hôtel de Paris à Monte-Carlo. De son propre aveu, cet établissement lui ouvrira « toutes les portes », dont celles du groupe hôtelier Intercontinental où il entre comme sous-chef cuisinier. Trente ans plus tard, et de nombreux pays d'expatriation à son actif, il est vice-président régional en charge de dix hôtels. Son passage à Kempinski en 2004 est alors un nouveau défi pour cet homme de 55 ans. « Passer du plus grand à un plus petit, c'est retrouver un esprit pionnier. » Après Saint-Pétersbourg et Budapest, le voici donc sur les rives du Bosphore. « On y est encore mieux que sur la Riviera?! »
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