Michel Pharaon, homme politique et homme d'affaires libanais

Patron de Pharaon Holding, député et ancien ministre.En 1976, la guerre du Liban rapproche le jeune Libanais de la France. Après un bac C passé en Normandie et une année de prépa HEC, il repart à l'université Saint-Joseph de Beyrouth. À nouveau, les troubles politiques le décident à venir se former à Paris : il est accepté en deuxième année à Dauphine, où il fera une maîtrise de finance et gestion. Il n'y trouve pas tout à fait l'université de ses rêves : « Des petites classes aux faibles effectifs, un campus à l'étroit, et une vie estudiantine somme toute peu animée », confie aujourd'hui Michel Pharaon. Que l'université jouxte le périphérique, loin de la pulsation du quartier Latin ou de la politisation d'un Nanterre, lui donne un caractère atypique dans le paysage universitaire français : plus en symbiose avec les résidences sages du XVIe qu'avec les émotions estudiantines. Mais il reconnaît avoir alors vivement ressenti la qualité d'enseignants en prise avec la vraie vie économique comme avec ses fondations académiques. Alors que le jeune homme est, dès son retour à Beyrouth, projeté dans les conseils d'administration des affaires familiales, il comprend que sa formation lui aura donné ouverture d'esprit et langage nécessaires pour être entendu par les anciens : on lui confiera à 27 ans la présidence de la Libano-Suisse d'Assurances. Aujourd'hui, Michel Pharaon préside le holding familial, Pharaon Holding, dont les actifs vont du commerce électroménager à la distribution de produits pharmaceutiques ou d'équipements médicaux en passant par une compagnie d'assurances présente en Afrique, Colina, et une au Moyen-Orient, la Libano-Suisse. « Une bonne formation sert à toute carrière », dit aujourd'hui celui qui, en 1996, se présente aux élections législatives à Beyrouth, sous l'étiquette du Courant du futur. Trois fois élu député, deux fois ministre des Relations avec le Parlement jusqu'en 2008. Après l'assassinat de Rafic Hariri, en 2005, il rejoint les « Forces du 14 mars », groupe dirigé par Saad Hariri, ayant pour objectif d'achever la « Révolution du cèdre » qui, en 2005, avait conduit au départ des forces syriennes. Alors qu'il est candidat aux élections législatives du 7 juin prochain, élections qui seront décisives pour l'avenir du Liban, Michel Pharaon a fait de cet engagement politique un des grands combats de sa vie. V. S. Sorti : 1981 Diplôme : maîtrise
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