Generix Group a su se transformer

ord-pas-de-calais/matériel médicalÉnergie, volonté et conviction sont les maîtres mots de Jean-Charles Deconninck, président du directoire de Generix Group. Des valeurs qui lui ont permis de remettre sur pied la société d'édition de logiciels, alors en faillite : « J'ai repris Generix en 2005, avec le concours d'un holding financier déjà présent dans le capital. C'était une entreprise très créative et innovante, mais sans réalisme en termes de déploiement commercial et de marketing industriel », se rappelle Jean-Charles Deconninck. Au moment du rachat, Generix, dont le siège est à Villeneuve-d'Ascq (Nord), réalise un chiffre d'affaires de 16 millions d'euros, n'a pas de fonds propres, mais une dette de 4,5 millions d'euros. Le repreneur décide de reconstruire l'entreprise en s'appuyant sur le capital de savoir. « Il y avait quelques très belles pépites, un esprit très novateur des ingénieurs. Restait à l'industrialiser et à développer une vision internationale. Les beaux produits ne suffisent pas ; il fallait structurer l'offre », explique Jean-Charles Deconninck. Une stratégie qui s'avère gagnante. Dès la première année, Generix renoue avec les bénéfices et rembourse 3 millions d'euros de dettes. « Fin juin 2006, l'entreprise était désendettée et nous disposions de cash. Du coup, la valeur de l'action [Generix Group est coté sur Euronext, Ndlr] est passée de 13 à 90 centimes », souligne Jean-Charles Deconninck qui, plutôt que de revendre alors l'entreprise et réaliser une belle plus-value, choisit d'en faire un acteur français reconnu dans le monde des logiciels de gestion des flux. Au programme : « Développement organique sur certains composants de l'offre, croissance externe et des partenariats exclusifs. » Generix fait ainsi l'acquisition en mars 2007 d'Influe, expert en communication interentreprises, et d'Infolog, leader des solutions de supply chain, en janvier 2008.En quelques mois, Generix change ainsi de dimension, passant de 16 millions d'euros de chiffre d'affaires à 67,6 millions d'euros (pour l'exercice 2008-2009 clos au 31 mars, soit + 22 % sur un an), et de 150 à 600 collaborateurs dans le monde. Plus important, il passe d'une « vision Lille-Roubaix-Tourcoing » à une dimension internationale avec sept filiales dans le monde et une trentaine de distributeurs. produits à la demande« Nous sommes passés d'un modèle industriel de l'édition de logiciels, très orienté vers la vente de licences et de produits, à la vente et l'usage de produits à la demande, en mode SaaS (Software as a Service) », précise Jean-Charles Deconninck. Un segment de marché qui a enregistré une croissance de + 38 % sur 2008 dont + 64 % au quatrième trimestre. Pour les mois à venir, le dirigeant reste confiant. « La crise, ce sont des risques, mais aussi des opportunités. Et c'est par l'innovation que nous pourrons répondre aux changements de marché et de comportement. » n
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