Rémy Cointreau attendu sur ses ventes de Noël

cite>Rémy Cointreau vaut cher en Bourse. Trop cher, selon certains analystes. Le titre du groupe français de vins et de spiritueux, qui a publié ses résultats semestriels hier, se paie 15,5 fois le bénéfice net par action estimé par JP Morgan pour l'exercice 2008-2009. Un multiple qui, selon une étude de la banque américaine, constitue « une prime très significative » par rapport au secteur européen des vins et des spiritueux. Ce dernier se traite en moyenne sur la base d'un multiple de 11,2. Si Rémy Cointreau bénéficie d'une telle prime, c'est notamment parce que le groupe fait régulièrement l'objet de rumeurs de rachat. Mais cet attrait spéculatif s'émousse, les rumeurs ne se concrétisant pas, et Pernod-Ricard ayant affirmé le 5 novembre qu'il n'envisageait pas de lancer une offre publique d'achat sur son concurrent.ralentissement mondialLa prime boursière de Rémy Cointreau semble d'autant plus discutable que la société, qui réalise un chiffre d'affaires annuel huit fois inférieur à celui de Pernod, paraît moins bien armée que son grand rival pour affronter le ralentissement de l'économie mondiale. Jean-Marie Laborde, directeur général de Rémy Cointreau, a indiqué que le second semestre serait plus faible que le premier. Lequel s'est clos (le 30 septembre) sur un bénéfice net en hausse de 26,7 %, à 48,3 millions d'euros. Une progression saluée par les investisseurs : le cours a grimpé de plus de 7 %, en séance avant de terminer à 26,79 euros ( + 3,44 %)Mais la croissance du résultat net provient en partie de la baisse sensible des frais financiers, conséquence d'une réduction de 20,3 % de la dette financière nette. Le résultat opérationnel courant accuse un repli de 4,7 %, à 62,5 millions d'euros, grevé par la contre-performance de la liqueur Cointreau aux États-Unis. Et par une hausse de 3,5 % seulement du bénéfice de la division cognac, qui représente un peu plus des deux tiers du résultat opérationnel global. « Le recul dans les liqueurs et la croissance plus modérée du cognac sont des éléments inquiétants pour la période cruciale de la fin de l'année », juge le bureau d'analyse Aurel. Qui maintient donc sa prévision d'une baisse de 5,5 % du résultat opérationnel courant, pour l'ensemble de l'exercice 2008-2009. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'augmentera pas, de l'aveu même de Rémy Cointreau. Christine Lejoux
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