Forte hausse des primes d'assurance

Le coût de l'assurance d'un cargo passant dans le golfe d'Aden a fortement augmenté ces derniers mois. Non seulement les primes d'assurances sur les cargaisons ont augmenté, mais les navires se retrouvent obligés de s'assurer contre le kidnapping. Une nouveauté dont le coût pourrait s'élever à 400 millions de dollars par an, selon une estimation de BNG Risk, société de gestion des risques. L'estimation reste très approximative, les contrats d'assurance dans le secteur étant entourés du plus grand secret. Mais les courtiers contactés par BGN donnent un prix moyen de 20.000 dollars par bateau pour la seule assurance du kidnapping. Étant donné que 20.000 navires transitent chaque année par le golfe d'Aden, la société arrive à ce chiffre de 400 millions de dollars. « Ce chiffre me paraît très approximatif, estime Guillaume Bonnissent, de Hiscox, le leader mondial des assurances kidnapping. Le total sera bien inférieur, parce que de nombreux bateaux ne prennent pas d'assurance. »Les bateaux se trouvent désormais obligés de couvrir trois risques?: les dommages ou pertes potentiels, les risques de piraterie concernant la cargaison, et désormais les risques de kidnapping. « Jusqu'en septembre, nous avions peu de clients dans le domaine maritime, explique Guillaume Bonnissent. Mais l'industrie maritime est venue nous voir pour nous demander d'adapter notre produit à ses besoins. Depuis, nous sommes submergés de demandes. » « Le problème dure depuis de longs mois », précise Neil Smith, directeur de la Lloyd's Market Association (LMA). Il souligne que le « comité de guerre » de la LMA a placé officiellement le golfe d'Aden dans sa zone d'exclusion en mai dernier. Concrètement, cela signifie que les navires peuvent continuer à passer par cette route, mais uniquement avec l'accord préalable de leur assureur, et le paiement d'une prime additionnelle.Les navires peuvent-ils décider de contourner la zone en passant par le cap de Bonne-Espérance ?? Non, parce que les contrats qui les lient à leurs clients les obligent à passer par le chemin le plus rapide. « Les propriétaires navals sont dans une position impossible, se plaint Kiran Kholer, de l'International Chamber of Shipping. Il faut que le problème soit résolu au niveau gouvernemental. » Éric Albert, à Londres
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