Sacyr pâtit de la vente de Repsol

? 8,05 %L'opération n'est pas remise en question mais elle pourrait durer plus longtemps que prévu. La semaine passée pourtant, tout semblait bien engagé : le groupe de BTP et d'immobilier espagnol qui s'est illustré l'an dernier par son raid raté sur Eiffage semblait sur le point de céder au pétrolier russe Lukoil les 20 % qu'il détenait dans le groupe hispano-italien Repsol. Une participation qu'il avait acquise fin 2006 sur la base d'un peu plus de 26 euros par action (Repsol cote aujourd'hui 14,85 euros), pour un total de 6,5 milliards d'euros, dont 5,2 milliards via un crédit accordé par un syndicat bancaire comprenant une quarantaine d'établissements dont Santander, Citigroup, Caja Madrid et le français Calyon. L'opération aurait permis de soulager Sacyr qui ploie sous une dette considérable de plus à de 18 milliards d'euros.rien ne va plusÀ la Bourse de Madrid, les investisseurs y ont cru. Jeudi et vendredi dernier tout du moins, le titre s'étant envolé de plus de 28 % en deux jours. Mais, depuis le début de la semaine, rien ne va plus : alors que se tenait hier une nouvelle réunion avec les banques pour discuter d'un possible financement de l'opération, Sacyr, qui a déjà perdu 4,95 % lundi dans un marché en forte hausse, a chuté de 8,05 % à 7,42 euros. Le syndicat bancaire demanderait, semble-t-il, des garanties supplémentaires à Lukoil qui, de son côté, comptait apporter comme seule caution les titres Repsol. Or, depuis 2006, le titre a fortement chuté. Qui plus est, les Russes souhaiteraient aussi acheter 10 % de titres Repsol détenus par la Caixa, afin de détenir un peu moins de 30 %, seuil qui ne doit pas être dépassé sous peine d'OPA. Ce qui viendrait encore compliquer le montage financier. De son côté, Le chef du gouvernement socialiste espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a « écart頻 mardi « toute intervention publique » dans ce dossier qui alimente une vive controverse politique en Espagne. Une manière de couper l'herbe sous le pied aux rumeurs qui l'accusent de vouloir éviter que le groupe ne tombe en partie sous contrôle russe.
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