Les maires réclament une réforme de la fiscalité locale

Le 91e congrès des maires de France qui se tient jusqu'à demain à Paris est l'occasion pour les élus locaux de crier haut et fort leur mécontentement. Ils ne vont d'ailleurs pas se priver de le faire savoir demain à Nicolas Sarkozy, lors de sa visite dans l'après-midi. Les sujets d'inquiétude se font de plus en plus nombreux. Après une année 2007 relativement « optimiste », les maires et présidents de communautés d'agglomération subissent de plein fouet les effets de la réorganisation de l'Etat et peinent surtout à absorber le transfert de la part de l'Etat de plus en plus de charges et voient certains besoins d'investissements augmenter, notamment dans le secteur scolaire. En l'occurrence, le « baromètre financier 2008 » réalisé par le Groupe Caisse d'Epargne publié hier par l'AMF « se fait l'écho d'une inquiétude montante des élus sur la situation financière de leurs communes et de leurs communautés », selon le président de l'AMF, Jacques Pélissard, qui devrait être réélu aujourd'hui à la tête de l'association. Des marges réduitesSi les élus locaux sont encore nombreux (plus de 44 %) à estimer satisfaisante la situation financière de leur collectivité, ils sont désormais plus d'un tiers, soit 5 points de plus qu'en 2007, à la juger seulement « satisfaisante » et près qu'un quart à l'estimer « mauvaise ». Les maires, associés à l'effort d'assainissement des finances publiques, devront désormais, selon le projet de loi de finances 2009, se contenter d'une hausse de 2 % (indexée sur l'inflation prévisionnelle estimée) des concours financiers de l'Etat. Et ils verront plusieurs contributions baisser. Ce qui, selon l'AMF, laisse peu de marge aux élus, en ce début de mandature. Ces derniers comptent donc demander demain au chef de l'Etat de confirmer son engagement, pris en 2007, d'un « Grenelle de la fiscalité locale ». Une requête renforcée depuis l'annonce récente de l'exonération de taxe professionnelle, jusqu'au 1er janvier 2010, de tous les nouveaux investissements des entreprises en France. Taxe professionnelle qui pèse 50 % des rentrées fiscales des communes. La commission Balladur est chargée de proposer une refonte de l'ensemble de l'organisation territoriale, liée à une réforme de la taxe professionnelle. Mais les élus doutent du résultat de l'exercice : il n'existe pas d'impôt miracle, satisfaisant tout le monde. C. J.
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