Le chef de l'Etat veut faciliter le chômage partiel

Promise fin octobre dans les Ardennes par Nicolas Sarkozy, l'extension du contrat de transition professionnelle (CTP) à de nouveaux bassins d'emploi sinistrés est sur les rails. De sept actuellement, le nombre de sites passera à vingt-cinq. « On fait plus que tripler le nombre de bassins qu'on prend, c'est considérable, et je suis prêt à aller beaucoup plus loin encore », a déclaré le chef de l'État. Nicolas Sarkozy a fait cette annonce alors que le gouvernement s'apprête à publier des chiffres du chômage montrant « une nette » dégradation de la situation, comme l'a indiqué le secrétaire d'Etat à l'emploi, Laurent Wauquiez, dans une interview publiée par « Paris Match ». La tendance « très mauvaise » est « proche de celle du mois d'août qui avait enregistré 42.000 chômeurs supplémentaires », a affirmé Laurent Wauquiez.Parmi les nouveaux bénéficiaires du CTP cités par le chef de l'État, figurent, comme attendu, Sandouville (Seine-Maritime), siège d'une usine Renault frappée de plein fouet par la crise, mais également la région de Niort (Deux-Sèvres), où la Camif, société de vente à distance, vient de faire faillite. Les autres sites seront sélectionnés au cas par cas, en fonction de l'urgence de leur situation, jusqu'à la fin de l'année 2009, parmi ceux répertoriés par les préfets. Saluant un dispositif « qui marche », le chef de l'État a demandé aux partenaires sociaux, dans le cadre de leur négociation sur l'assurance chômage, de s'en inspirer pour le reste du territoire. Par ailleurs, alors que de nombreuses entreprises, notamment dans l'industrie automobile, ont multiplié le recours au chômage partiel, Nicolas Sarkozy a annoncé sa volonté de faciliter le recours au chômage partiel et s'est prononcé pour le relèvement du plafond des heures de chômage partiel autorisées, proposant de les faire passer de « 600 à 800, voire à 1.000 dans les secteurs les plus en difficult頻. Et d'ajouter : « Je pense qu'on doit porter de quatre à six semaines la durée consécutive d'activité partielle. » Il a également jugé « urgent de relever le montant minimum de l'indemnisation » du chômage partiel « pour la porter au niveau du Smic » et demandé aux partenaires « d'augmenter le taux de prise en charge des rémunérations perdues qui n'est aujourd'hui que de 50 % ». PressionLe chef de l'État a par ailleurs remis la pression sur les partenaires sociaux engagés dans une négociation sur la formation professionnelle. « À partir du 1er janvier, soit vous vous êtes mis d'accord, soit vous ne vous êtes pas mis d'accord sur une vraie réforme et on reprend le manche », a-t-il lancé au patronat et aux syndicats à l'occasion d'une table ronde. « Je crois au dialogue, je crois à l'écoute [mais] quand ça ne fait que discuter sans aboutir, ça pose un problème. » Les partenaires sociaux apprécieront. « Il faut mettre le paquet sur ceux de nos compatriotes qui n'ont rien et qui ne peuvent pas s'en sortir [?] le drame, ce n'est pas de perdre son emploi, c'est de n'avoir aucune chance d'en trouver un autre », a conclu le chef de l'État, qui s'est fixé comme « challenge » en 2009 de « réformer les circuits de la formation professionnelle ». Isabelle Moreau, avec AFP
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