Nicolas Sarkozy promet un « plan de relance assez massif »

Le gouvernement ne présentera pas son plan de relance aujourd'hui, au moment où Bruxelles rendra public le cadre européen du soutien aux économies, mais « d'ici dix jours ». C'est le chef de l'Etat qui l'a lui même annoncé hier, en marge d'un déplacement à Valenciennes consacré à l'emploi. Nicolas Sarkozy a évoqué un « plan de relance assez massif pour faire face aux difficultés de l'automobile (...), notamment les sous traitants, pour renforcer l'activité du bâtiment ». Que signifie ce « massif » ? 19 milliards d'euros, a répondu la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, sur Europe 1. « On a mentionné le chiffre de 1 % du PIB, alors en France, ça veut dire 19 milliards d'euros à peu près », a-t-elle expliqué. Ce montant de 1% du PIB correspond au poids total que devraient atteindre les mesures de relance en Europe (soit 130 milliards d'euros), selon la commission européenne. Ce plan, strictement sectoriel (ce qui contrevient aux recommandations de l'OCDE, laquelle préconise des mesures générales de soutien aux économies) concernera donc surtout l'automobile et le bâtiment. « Nous proposerons dans quelques jours des mesures très ambitieuses pour le secteur automobile », a lancé François Fillon devant l'Assemblée nationale. Il s'agirait notamment de « mesures fiscales pour faire en sorte que le marché automobile redémarre », a ajouté le premier ministre. Officiellement, l'objectif est de soutenir l'achat de voitures en facilitant leur financement par les consommateurs. Il faut que le crédit auto puisse fonctionner à plein. Pour ce faire, les organismes de crédit dépendant des constructeurs auraient droit au dispositif de soutien réservé jusqu'ici aux banques, afin d'accéder comme ces dernières à un refinancement plus aisé.DiscrétionEn fait, le gouvernement veut aller plus loin, jusqu'à une baisse de la TVA ciblée sur les voitures peu polluantes. L'exécutif reste discret sur ce point, ce dispositif de réduction de TVA réservé à certains produits devant recevoir l'approbation de la commission de Bruxelles ? son président y est a priori favorable ?, avant d'être adopté à l'unanimité par les pays membres de l'Union européenne. Ce pourrait être chose faite lors du conseil européen des 11 et 12 décembre. François Fillon a presque vendu la mèche, hier, devant le congrès des maires de France, annonçant « des mesures fiscales coordonnées qui devront relancer l'achat de véhicules neufs ».Au delà, le secteur de l'automobile aura droit à un fonds de soutien. L'idée est d'associer constructeurs, Etat, collectivités locales, afin d'aider l'ensemble de l'ensemble de la filière. « Les constructeurs devront mettre la main à la poche », souligne un expert. Ce fonds aidera notamment les sous-traitants, que le gouvernement ne veut surtout pas oublier. « Nous avons besoin de sous-traitants performants et en bonne sant頻, souligne une source gouvernementale.L'autre volet du plan de relance sectoriel concerne le bâtiment et le logement. La ministre du Logement, Christine Boutin, aimerait pouvoir annoncer une baisse de la TVA à 5,5%, sur les ventes de logements neufs. Elle risque d'être déçue, cette mesure restant trop coûteuse. « Autant utiliser les dispositifs existants », note un expert du gouvernement, « quitte à les doper ». Ce serait le cas de l'avantage fiscal lié à l'investissement locatif (Robien et Borloo), qui deviendrait une réduction d'impôt, et des prêts à taux zéro (PTZ). Le PTZ vert, récemment adopté par les députés, pourrait être amélioré. Il reste quelques jours au gouvernement pour affiner sa réflexion. pas supprimer
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