Obama verdit la relance économique

Certes cela ne fait que quelques jours qu'il est au pouvoir, mais le président Barack Obama n'est encore revenu sur aucune de ses promesses de campagne. Et certainement pas sur une Amérique plus verte. Il s'apprêtait hier soir à demander à l'Agence de protection de l'environnement de réexaminer la demande, faite par la Californie et 13 autres États (dont New York, le New Jersey, le Massachusetts, la Pennsylvanie, l'Oregon et le Washington), d'appliquer des critères plus stricts en matière d'émissions de gaz à effet de serre. Cette demande avait été rejetée par la même Agence en décembre 2007, sur ordre de George W. Bush, après un intense lobbying des constructeurs automobiles? Autant dire qu'Obama défait ce que Bush avait fait. Il va même plus loin. Au-delà du texte californien, le président devrait en effet demander au ministère des Transports d'appliquer des critères d'efficacité énergétique automobile, mais à l'échelle de la nation, cette fois-ci. Là encore, le président Obama revient sur l'héritage de son prédécesseur. L'ancien président avait certes bien fini par accepter un texte visant à améliorer de 40 % l'efficacité énergétique automobile à horizon 2020. Adopté par le Congrès en fin 2007, il n'avait cependant jamais été appliqué. Et « W » s'était bien gardé de l'inclure dans ses tous derniers décrets présidentiels ! un rôle actifDes règles temporaires devraient donc être appliquées à partir de mars prochain. Avec un objectif : contraindre les constructeurs d'équiper, à partir de 2011, leurs véhicules de moteurs adéquats, le tout afin de satisfaire les critères prévus. La consommation des véhicules devrait atteindre, à horizon 2020, 35 miles par gallon (56,3 kilomètres pour 3,7 litres), contre 27,5 actuellement. La Californie, quant à elle, vise le même degré d'efficacité énergétique, mais dès 2016. Bref, la nouvelle Amérique entend jouer un rôle actif dans la lutte contre le réchauffement de la planète. A cet égard, la secrétaire d'État, Hillary Clinton, vient de nommer Todd Stern, un ancien conseiller de Clinton, en charge de ce dossier.nouvelle voieSi elles cherchent à rompre avec la politique de Bush, les décisions de Barack Obama s'inscrivent aussi dans un cadre plus large : celui de son plan de relance économique. Il l'a dit à plusieurs reprises, le « paquet » ? de quelque 825 milliards de dollars ? doit non seulement offrir rapidement des emplois, mais aussi, et surtout, permettre à l'Amérique de s'engager sur une nouvelle voie, celle de la croissance durable. Ce qui implique notamment de s'affranchir de la dépendance pétrolière et de rénover les infrastructures, en faisant la part belle aux énergies renouvelables, le tout afin de permettre à l'Amérique de recouvrer sa compétitivité. Obama devait donc profiter de l'occasion, hier soir, pour promouvoir l'ensemble de son plan de relance « verte » : doubler les capacités de production d'énergies renouvelables sur trois ans, construire près de 5.000 kilomètres de lignes électriques et isoler 2 millions de foyers et 75 % des bâtiments fédéraux ? ce dernier effort permettant à l'État d'économiser 2 milliards de dollars par an. Enfin, le président américain veut lancer une initiative financière verte, qui offrirait une garantie d'État (à hauteur de 100 millions de dollars) pour des investissements privés consentis dans le « green ».
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