Pékin veut réchauffer ses liens avec l'Europe

Au cours de sa tournée européenne, qui commence aujourd'hui, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, ignorera la France. Le souvenir de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et le dalaï-lama, en décembre, et les tensions qu'elle avait engendrées entre Paris et Pékin à propos du Tibet ne sont pas effacés de la mémoire des dirigeants chinois. Mais en pleine crise économique, qui n'épargne plus l'empire du Milieu, Wen Jiabao peut difficilement négliger le Vieux Continent, principal débouché commercial de son pays avec les États-Unis. Frappées par la récession, les économies européennes sont tentées par des formes plus ou moins déguisées de protectionnisme. Simple coïncidence?? Hier, l'Union a instauré des taxes douanières de? 85 % sur ses importations de tournevis et de boulons chinois au nom de la lutte antidumping. Pour la Chine, dont l'économie dépend à 40 % de ses exportations, l'heure de la réconciliation a sonné. Les dirigeants chinois seraient même prêts à reprogrammer une date pour le sommet UE-Chine annulé début décembre. À Davos, Berlin, Bruxelles, Madrid puis Londres, le numéro deux chinois martèlera « que la Chine va bien, que c'est une source de croissance et les autres pays [?] ont intérêt à continuer d'y investir », prévoit Jean-Pierre Cabestan, sinologue basé à Hong Kong. Contrats à BerlinAccompagné de responsables d'entreprises, Wen Jiabao signera des contrats à Berlin. Vis-à-vis de la France, dont il attend un geste de contrition, il s'est toutefois dit prêt à « travailler avec elle ». L. C.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.