CGG Veritas prêt pour une année 2009 difficile

Avec un baril de pétrole aux alentours de 40 dollars aujourd'hui, la prudence est désormais de mise dans le secteur pétrolier. Ce qui a quelque peu terni la bonne facture des résultats annuels publiés hier.Le spécialiste des services et des équipements sismiques a fait état d'un bond de 47 % de son bénéfice net à 503 millions de dollars sur 2008 (340 millions d'euros). Son résultat d'exploitation s'inscrit en hausse de 19 % sur l'exercice à 800 millions d'euros faisant ressortir une marge de 21 %. De bonnes performances donc qui ne devraient cependant pas se renouveler de sitôt.Le ralentissement économique, l'atonie de la demande mondiale de pétrole et un cours du baril qui stagne aux alentours de 40 dollars, n'ont rien d'enthousiasmant. CGG Veritas prévoit ainsi une baisse de l'ordre de 15 à 20 % des commandes cette année. Des perspectives qui ont déçu le marché puisque le titre a reculé hier de plus de 6 %. « Les marchés financiers pensent encore que la géophysique est une simple option pour les pétroliers. Or, même avec un baril à 40 dollars, ces derniers sont contraints de renouveler leurs réserves. En ce sens, contrairement à il y a dix ans, le secteur de la prospection géologique et sismique, qui participe à l'exploration et de plus en plus à la production, est de moins en moins cyclique, ce que le marché financier n'a pas encore pris en compte », explique Robert Brunk, président de CGG Veritas à « La Tribune ».rigueur budgétaireFort de ces résultats et d'un bilan solide, le président du groupe explique pouvoir faire face au cycle baissier notamment grâce à son positionnement haut de gamme. Le groupe, qui affiche un carnet de commandes de 1,9 milliard de dollars, entend réduire ses investissements à hauteur de 300 millions de dollars (contre 500 millions en 2008). Preuve que l'heure est à la rigueur budgétaire, le groupe qui a réalisé ces dernières années plusieurs acquisitions est « désormais davantage dans une phase de retour sur investissements. Nous restons toutefois attentifs aux opportunités qui pourraient améliorer notre portefeuille technologique », souligne Robert Brunck. Gaël Vautrin
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