Hervé Morin aura son Pentagone à la française

Plus de 100 millions d'euros. C'est l'estimation du loyer annuel qui sera payé, pendant trente ans, par le ministère de la Défense pour regrouper, autour du ministre, sur un site unique à Balard, toute son administration centrale (états-majors, Centre de planification et de commandement des opérations, Délégation générale pour l'armement, directions et services du Secrétariat général pour l'administration). Soit un montant de 3 milliards d'euros sur la période, pour près de 300.000 m2 de surface utile. Selon des experts du marché immobilier, le ministère ferait une bonne affaire s'il parvient à louer à ce prix ? à savoir à près de 300 euros par mètre carré. En effet, une grande entreprise a récemment loué dans le même secteur géographique du sud de Paris des locaux à 500 euros du mètre carré.Après une réflexion d'un an de ses services, le ministre Hervé Morin a tranché en optant pour un partenariat public-privé (PPP) pour financer le futur Pentagone français, qui accueillera 10.000 personnes fin 2014, contre 12.500 actuellement sur les douze sites parisiens qui seront abandonnés. trois groupes en liceLe ministère, qui sera propriétaire au bout de trente ans, attend à la mi-novembre la remise des esquisses (entre 9 et 12 émanant de trois à quatre architectes). Début 2011, le ministre choisira, avec Nicolas Sarkozy, chef des armées, et en partenariat avec la mairie de Paris, l'opérateur. « Les trois grands groupes de BTP français ont manifesté leur intérêt pour ce projet », a-t-il assuré.Le ministère a estimé le coût des travaux à 600 millions d'euros à la charge de l'opérateur dans le cadre du PPP. En revanche, il prendra à son compte le coût d'une vingtaine de millions de démolition et de dépollution du site, les travaux commençant en 2010. Le loyer réglé à l'opérateur intègre le financement des investissements, l'entretien et la maintenance du site, les services fournis aux 10.000 personnes et des recettes tierces venant d'un programme de bureaux privés sur le site de Balard. Selon le ministère, la dépense nette sera « inférieure au cumul des coûts actuels de fonctionnement de l'administration centrale et de loyers budgétaires versés ». Michel Cabirol, avec S. Sz.
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