à l'usine 3M, le patron séquestré

Après Sony, 3M. Les salariés qui ont séquestré cette semaine le directeur industriel du groupe américain diversifié dans l'usine de Pithiviers (Loiret) ont suivi l'exemple de ceux du fabricant d'électronique le mois dernier. Cette fois, c'est un plan social visant 110 salariés de 3M (sur 235) affectés à la fabrication de produits pharmaceutiques (aérosols, patchs?) qui est en cause. Malgré la « libération » du dirigeant mercredi soir, les négociations achoppaient encore hier à la mi-journée « sur la prime de départ et les bonus », selon les syndicats. Mais la radicalisation de la situation semble due à des dissensions plus profondes. Selon les syndicats, la suppression des 110 postes, qui s'ajoute à la reprise de 40 autres par un distributeur de produits médicaux (Aexxdis) est un prélude à la fermeture totale du site, où restent 85 salariés. « Cette séquestration, c'était l'action de la dernière chance », estime Hervé Galichet, délégué central CFDT. Du côté de la direction de 3M, on se veut catégorique : « Les salariés restants dépendent des activités de chimie fine (principes actifs pour médicaments), qui restent une spécialité de 3M. Il n'est pas question de nous en séparer. » Mais le mal est fait pour les salariés inquiets. A. T.
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